Quantcast
Channel: Underground Time Lab
Viewing all 93 articles
Browse latest View live

Et pourquoi pas DC ?

$
0
0
La guerre entre Marvel et DC est ridicule. Récemment, j'ai mis la main sur les numéros 2 et 9 du crossover Marvel VS DC, paru en France courant 1997, et honnêtement, malgré la relation totalement inadaptée entre Robin et hrmm, une X-Men, j'ai adoré.

En gros, les deux premiers numéros font s'affronter des personnages à peu près équivalents des deux univers, sous le prétexte de l'effondrement définitif de l'univers perdant. Le numéro 2 s'achève sur une fusion entre les deux univers, Amalgam, qui sera contée dans les numéros suivants. Le numéro 9 remet les univers en ordre. J'aimerais vraiment mettre la main sur les numéros que je n'ai pas, car les personnages de l'univers Amalgam, fusions improbables de personnages Marvel et DC, sont, je trouve, beaucoup plus classes et charismatiques que les univers Marvel et DC réunis.

Captain America avec un bouclier Superman. Ton argument est invalide.

Comme je le disais au début, la petite guéguerre entre les deux maisons d'édition est ridicule : Arrêtons de sacrifier l'une au profit de l'autre, voulez-vous ?
Cela n'empêchera à personne d'avoir un avis arrêté sur la question et de préférer l'une ou l'autre, ce qui m'amène au sujet d'aujourd'hui : Pourquoi je préfère Marvel à DC. Dans cette optique, je vais m'intéresser à ce que les deux maisons d'édition ont et n'ont pas, principalement dans l'optique de ce qu'il manque à DC selon moi, et on en tirera ce qu'on voudra.

I. Les comics

C'est le plus important il me semble. Les deux maisons d'édition sont implantées depuis un nombre incalculable d'années, et ont des milliers de comics à leur actif. Toute une vie ne suffirait pas à en lire l'intégralité.

Mais Marvel a un avantage indéniable sur DC : L'univers Ultimate. Né en 2000, cet univers constitue une réécriture à zéro de Marvel. À l'heure actuelle, il est possible de le lire depuis le début en quelques mois seulement. Les origines des personnages sont modernisées, on tient compte du monde moderne, et pour bien faire, les auteurs prennent leur courage à deux mains et assument la majorité des choix qu'ils font. Voir des personnages mourir ou nouer des relations inhabituelles est la banalité de cet univers, ce qui le rend d'autant plus original. Et il n'est pas strictement aussi manichéen qu'on pourrait le penser de prime abord.


DC, pour sa part, zéro pointé ! Je n'ai aucune envie de lire les origines de Batman, Superman ou The Flash, qui, comme tout comic originel de super-héros, est d'un kitsch suranné au possible ! Dis, DC, qu'est-ce que tu attends pour faire TON Ultimate ? Avec un autre titre, qu'on ne t'accuse pas de plagiat. Ç'aurait d'autant plus été une bonne idée que concrètement, Batman a été réadapté dans une série animée relativement récente, The Batman, rebooté comme il fallait, et c'était vachement bien ! Faîtes la même chose sur papier ! Et après vous feriez un Ultimate Amalgam et je serais le plus heureux des hommes.

II. La crédibilité des personnages en tant qu'humains

Marvel pousse énormément ses personnages, en tant qu'humains, à vivre des trucs. Ce sont des humains, avec tout ce que ça a de positif et de négatif. Certains, comme Spider-Man, maintiennent leur identité secrète pour ne pas blesser les gens autour d'eux.

Et puis tu as les super-héros DC. Eux c'est simple, ils sont d'abord des super-héros avant d'être des humains. Si Superman pouvait garder son costume en permanence, je crois bien qu'il le ferait, seulement il faut bien le laver. Du coup quand son costume est dans la machine il fait journaliste, et hm, je n'arrive juste pas à trouver ça crédible en fait. C'est peut-être juste parce que je n'ai pas vraiment lu de comics Superman (en même temps quand j'en feuillette je ne comprends rien à ce qu'il se passe, ce qui ne me donne aucune envie d'acheter), mais je n'ai pas l'impression qu'on mette beaucoup en avant son travail en tant que journaliste ? Je suppose qu'il fait son travail, mais par rapport à un Peter Parker qui a littéralement besoin de vivre, comme tout un chacun, Superman, pour sa part, semble bien loin de ces considérations, et touche certainement tous les mois une coquette somme de la part de son employeur.

Quant aux autres super-héros DC, Batman exclus, euh, par rapport aux super-héros Marvel, je ne connais aucune de leurs identités secrètes. Et ne me sortez pas que c'est parce que je ne m'y intéresse pas. Il y a eu Justice League à la télévision. Sauf qu'on ne s'intéressait quasiment qu'aux super-héros, donc forcément. Je me rappelle vaguement un épisode où on les voyait en civil, mais franchement c'était assez anecdotique.


Quand Peter Parker drague Loïs Lane

III. Les dessins animés




Alors là il faut l'avouer, DC fait beaucoup mieux que Marvel. Marvel a des arguments bien sûr, mais DC offre tout de même plus de choix. Cela étant, le choix reste un peu trop restreint, et ainsi, les super-héros en dehors de Batman et Superman ne parviennent à briller que par le biais de Justice League of America. Peut-être que Wonder Woman, Green Lantern ou Flash ont eu un dessin animé à leur gloire à un moment ou à un autre, mais je n'en ai jamais entendu parler.
L'argument peut également se retourner contre Marvel, qui a mis un certain temps avant d'offrir des cartoons à peu près crédibles de Fantastic 4 ou d'Iron Man... Mais au moins ça a été fait.


J'en profite pour glisser une critique sur X-Men Evolution, que j'ai vu intégralement assez récemment :
Bon dessin animé pour présenter les X-Men, il jouit d'une animation pas dégueu et d'une bande sonore vraiment cool.

Le développement des personnages est intéressant. Dommage que certains plots qui auraient pu être beaucoup plus poussés se retrouvent le plus souvent cantonnés à un seul épisode, et dommage qu'on passe plus de temps à vivre le quotidien de lycéens qu'à vivre des aventures épiques. Le début de la saison 3 promettait quelque chose d'assez intense, mais ça tombe à l'eau au bout de quelques épisodes. Et je ne vous ai pas parlé de Captain America, super important dans un épisode, et qu'on ne reverra plus jamais.
En fait le meilleur moment de toute cette série est sa scène finale. On n'aurait pas dit non à une saison supplémentaire.

Cela dit la narration reste efficace, et, portée par toutes ses qualités, Evolution reste une excellente série animée, et un très bon moyen de découvrir les X-Men. Allez la voir sur Youtube à l'occasion, tous les épisodes y sont en VF et en VO !

IV. Les méchants

Si vous lisez du DC vous saurez me dire instantanément qui sont les antagonistes de chaque personnage de l'univers DC. Pour ma part, je n'en ai fichtrement aucune idée. J'ai des cartes à jouer DC pourtant, mais elles souffrent d'un problème commun à tout DC, à savoir la surabondance de matériel Batman, mais on en parlera à la fin.
Les antagonistes de Spider-Man sont, grâce aux films, assez connus du grand public. Tout le monde sait que l'ennemi des X-Men est Magneto, et je suis certain que les plus éclairés ont déjà au moins entendu parler d'Apocalypse. Les 4 Fantastiques ont le docteur Doom (ou Fatalis selon la traduction, vous connaissez au moins l'un des deux), Galactus a une certaine crédibilité, j'en passe et des meilleures.

Est-ce que les antagonistes des personnages DC, une fois passés ceux de Batman, et dans une moindre mesure ceux de Superman, ont autant de notoriété ? Je ne pense pas. Vous les connaissez car vous vous intéressez à l'univers DC en général et je trouve ça très bien, mais pour ma part, je n'ai aucune idée de ce à quoi ressemble Sinestro, par exemple ! Quoi, vous ne savez pas qui est Sinestro ? Ça tombe bien, moi non plus.


Mais peut-être que Double-Face sait

V. Le cinéma

C'est par le cinéma que les super-héros deviennent véritablement connus du grand public, qui en redemande. Bien. Qu'est-ce que DC a à m'offrir ?
J'aimerais vous dire "des films d'exception", mais en dehors de quelques Batman, pas vraiment. Les critiques ne sont pas tendres envers la plupart des autres DC, et de ce fait je n'ai jamais eu la moindre volonté d'aller les voir. C'est con mais c'est comme ça. Green Lantern avait l'air moyen. Les Superman semblent passables. D'ailleurs j'ai vu un film Superman étant jeune, j'en suis persuadé. Je n'en ai pourtant aucun souvenir, alors que la plupart des épisodes de la série animée me laisse un beaucoup plus grand souvenir !

VI. Les jeux vidéo

Est-ce que Lego a fait un véritable Lego DC ? Non. C'est toujours Batman qui fait la tête d'affiche. Et Lego Batman 3, de ce que j'ai lu, vire l'open-world qui était pourtant la principale force de Lego Marvel. Lego Marvel qui n'a pas besoin d'une tête d'affiche d'ailleurs : C'est Marvel, fin. Tous les personnages réunis. Pas la peine de le titrer "Lego Captain America", car Marvel forme une unité que n'a pas DC. Lego Batman permet peut-être d'incarner 150 personnages DC de la même façon que Lego Marvel, mais Batman reste la tête de proue du jeu.






Pour la petite anecdote, je regrette qu'il y ait eu un Marvel Trading Card Game et aucun DC Trading Card Game. Il y aurait eu de quoi, d'autant qu'au format carton les cartes DC existent bel et bien. Bon, peu importe.
Pour parler de quelque chose de plus concret et récent, Spider-Man Unlimited est le meilleur runner 3D auquel j'aie jamais joué. DC a pour sa part le jeu Batman & The Flash, profondément décevant.

D'autres jeux DC et Marvel sont bien entendu disponibles, on pensera par exemple à Injustice du côté de chez DC, et à Marvel Heroes du côté de chez Marvel, mais globalement, pour ce qui est des jeux vidéo, Marvel s'en sort mieux, je trouve.

Mais ne soyons pas mauvaises langues : DC vend très bien la série des Arkham, ce qui m'amène au dernier point.

VII. Batman.

DC ne vit quasiment que par Batman ! Le personnage, quasiment mascotte de la maison d'édition, est partout ! C'est lui qui fait vendre des films, lui qui fait vendre des produits dérivés, lui qui est la tête d'affiche des meilleurs jeux vidéo DC ! C'est encore lui qui a, pour lui seul, eu droit à une nouvelle série animée dans les années 2000 !


Lui par contre si tu ne le connais pas tu es anormal
Batman fait de l'ombre à tous les super-héros DC, sauf peut-être à la limite Superman, et encore. C'est bien simple, Batman est un monstre. À cause de lui, on n'entend juste pas parler des autres super-héros DC. Est-ce un hasard si seuls les méchants de Batman sont connus du grand public ? Non, c'est entièrement dû à la comm de DC. Mr Freeze, Poison Ivy, Joker, Double Face, le Pingouin, vous les connaissez tous. Admettez que le déséquilibre forme un fossé, que dis-je, un détroit !

J'aimerais m'intéresser à l'univers DC, et ça passera probablement par les dessins animés, qui restent tout de même ce qu'il se fait de plus abordable. Mais ce qui manque aux univers de comics, c'est un bon reboot. Car à part des aventures complètes de Batman (je reste très fan d'une aventure intitulée L'avocat du Diable, où Batman tente de prouver l'innocence du Joker dans une affaire de timbres empoisonnés), je ne me sens pas capable de trouver le moindre comic DC compréhensible. Ainsi, je me vois mal tenter l'expérience Flash ou Green Lantern, et c'est vraiment dommage.





PS : Quicksilver > Flash.






Et on se quitte sur cette image de Wolverine et Lobo qui s'entredéfoncent joyeusement

Au fait, faîtes un film sur Lobo svp.

Spirou et ses 75 ans

$
0
0
Allez savoir pourquoi, j'ai mis plusieurs semaines à me décider à lire du début à la fin le numéro 3914 de Spirou. Le numéro 3914 ? C'est le numéro spécial sorti pour les 75 ans du journal, le 17 Avril dernier !
Je l'ai déjà exprimé auparavant sur ce blog, le journal de Spirou m'a, pendant une petite dizaine d'années, un peu déçu. Oh, bien sûr, il avait toujours son lot de bonnes bandes dessinées, donc je n'allais pas interrompre mon abonnement. Pourquoi me décevait-il, ce bon journal ? Peut-être à cause du nouveau rédac'chef. Oh, bien sûr, je ne remets pas en question son travail, mais il faut savoir que lorsque j'ai commencé à acheter puis à recevoir Spirou, c'était en pleine époque de Thierry Tinlot, alias le Boss, grand homme qui aura réussi à insuffler en l'espace de quelques années un esprit particulièrement dynamique au journal, avec un nombre hallucinant de numéros spéciaux comme je n'en ai plus jamais revu depuis 2002 !

Alors bien sûr, en 2011, ma joie a explosé ! Un numéro spécial digne ! Le 3839 du 9 Novembre : Le spécial Come-back, qui faisait revenir des personnages disparus du journal, en faisant une part plutôt belle aux héros des années 90 ! Ce numéro m'a littéralement scotché et replongé dans ces années où le journal de Spirou était un pur ravissement hebdomadaire, et ce jour-là je me suis dit : "Peut-être après tout que le nouveau rédac' chef n'est pas si mal". Et puis plus rien. Mais bon, c'est pas si grave, les trois numéros qui sont les plus emblématiques pour moi de la grande époque Tinlot avaient chacun deux ans d'écart (à ceci près qu'entretemps il y a eu d'autres numéros spéciaux tout aussi fous, genre le spécial dessiné uniquement par Bercovici, de l'art).
Ce numéro spécial m'a permis de rêver de nouveau, de rêver de nouveaux numéros spéciaux beaucoup plus entraînants que par exemple le stupide spécial Cirque, qui était un monstre de ratage. Et pour les 75 ans de Spirou, ils ont enfin fait quelque chose.
Rien ne dépassera, c'est certain, le spécial 60 ans de 1998 et la folie de son anticipation du spécial 100 ans de 2038.
En fait, c'est con à dire, mais les meilleurs numéros spéciaux de Spirou sont ceux qui laissent totalement de côté les bandes dessinées habituelles, ou les font participer au délire collectif. Et quand le numéro a encore plus de pages que d'habitude, c'est encore mieux !



Le spécial 75 ans accomplit ce qu'il avait à accomplir. Et pour compenser les histoires à suivre, il s'orne de deux fois plus de pages que d'habitude. Il y a bien deux histoires à suivre (dont une toute pourrie, là, Beauté, je déteste ce truc), mais vous savez quoi ? Spirou fait un caméo dans la première ! Et à partir de la page 18, jusqu'à la page 99 (!!), ce numéro offre au lecteur DU SPIROU À TOUTES LES PAGES ! Oui, même les bandes dessinées un peu plus classiques qui subsistent dans ce numéro se teignent de rouge ! L'un des Cavaliers de L'apocadispe revêt un uniforme de groom, Tash & Trash soufflent les bougies avec Spirou... Et ces quelques bandes dessinées intrusent ne prennent que très peu de place (ça va dans l'ordre des trois/quatre pages, pas plus), en comparaison à l'excellence même de voir Spirou pris en main par non pas un, ni deux, ni trois, mais bien plus de 60 auteurs (j'ai compté à peu près) qui se sont prêté au jeu et ont littéralement rempli le magazine de leurs visions du groom. On retrouve d'ailleurs plusieurs auteurs qui ont déjà fait des albums de Spirou par le passé, et franchement, ça fait toujours plaisir de les voir se prêter au jeu de reprendre le personnage le temps de quelques pages.

Petit tour des lieux d'un numéro spécial destiné à demeurer le deuxième choix pour mon best-of de l'après-Tinlot ! Et juste après, si vous êtes toujours là, ma critique de deux magnifiques ouvrages de collection.

Spirou au jour le jour par Feroumont, auteur du Royaume.
Une planche assez simple, mais qui n'est pas sans rappeler la planche Calendrier parodique qui avait été réalisée par Tome & Janry en 2002. Agréable à lire, même si je ne trouve pas que le style de l'auteur se prêterait à une aventure complète du groom.

La semaine de Spirou/Animal Lecteur (Tiriet et Isa/Sergio Salma et Libon)
L'édito et la BD qui ouvrent chaque semaine le magazine respectent le thème et sont amusantes à lire.

Esteban de Matthieu Bonhomme
Je le cite ici parce que l'auteur a eu la sympathique idée, pour célébrer ce numéro spécial 75 ans, d'incruster Spirou sur deux cases. Il ne change absolument rien à la bande dessinée en question, mais le style graphique est agréable, et y a pas à être fâché de sa présence dans la BD, au contraire ça ancre encore plus le numéro dans son thème.

2013 : L'année Groom
Une publicité classieuse qui résume les sorties importantes de Spirou pour l'année 2013. Le résultat est ma foi fort agréable, et on en profite pour apprendre que la rubrique La Galerie des illustres, qui paraît semaine après semaine dans le journal de Spirou, s'offre carrément un recueil.

En direct de la Rédak
L'une de ces rubriques qui animent depuis plusieurs années le journal de Spirou. C'est dans cette rubrique que survivent encore aujourd'hui "Les fifiches du proprofesseur" et "Le XXIème siècle est parmi nous", deux micros-BD qui existaient déjà lorsque j'ai commencé à acheter le magazine il y a 15 ans, et qui sont probablement plus vieilles encore. (Au passage, pour l'anecdote, à l'origine, la seconde s'intitulait "À l'aube du XXIème siècle" et a changé de titre à l'occasion du changement de siècle).
Si l'on oublie la question de lecteur qui a été retenue et qui parle des Nombrils (Hérésie dans un numéro aussi incroyable), et le grand concours Cédric (Je vois franchement pas ce que ça fout là), les deux pages forment à elles-deux un assez bon hommage au groom.

Groom Toujours ! de Yoann et Vehlmann
La participation des auteurs actuels de la série, Yoann et Velhmann. Une excellente surprise remplie de dialogues savoureux, et la très appréciable apparition de Spirspip, un personnage qui avait été inventé par Jijé dans Spirou et l'aventure et n'avait jusqu'alors existé que dans deux pages publiées dans les années 40. Jusque-là, ce Groom Toujours est le Spirou de Yoann et Vehlmann que j'ai préféré.

Le conte du Champignac par Fabrice Tarrin
Tarrin, Tarrin, Tarrin. Pour être honnête, ce n'est pas sincèrement un auteur que j'apprécie. Son passage dans les one-shot Spirou a donné un résultat plus que mitigé, et à côté de ça il a fait une série consacrée à "la jeunesse héroïque de Fantasio". Et cette série-là, eh bien je ne sais franchement pas quoi en penser. Concernant le Conte du Champignac, une bonne surprise : L'auteur a eu l'autorisation exceptionnelle de mettre en scène ni plus ni moins que le Marsupilami ! Au final, la BD est sympa. Tarrin ne s'éloigne pas véritablement du style Franquin, et il n'y a guère que la dernière demie-planche qui pourra éventuellement gêner.

Jokarira bien qui jokarira le dernier par Yann et Dany
Déjà, je déteste le style de Dany. Mais d'une force herculéenne. En tout cas, sur une BD comme Spirou, je n'arrive pas à accrocher.
Ensuite, jusqu'à présent, les interventions de Yann sur Spirou m'ont toujours dégoûté. C'est le deuxième scénariste dont je n'arrive pas à supporter l'apport à Spirou, aussitôt après Raoul Cauvin et sa tendance insupportable à vouloir victimiser le pauvre Fantasio.
Eh ben au final ça donne une BD absolument insipide.

Les aventures d'un journal
Rubrique habituelle de Spirou, on revient sur le passé. Ici, il est principalement question du calot de groom. En somme, une bonne petite rubrique spécial anniversaire.

Un voyage en papier par Franck Le Gall
Franck Le Gall et son style bien particulier, qui rappelle agréablement les Spirou de Jijé, signe ici une brève rencontre entre Spirou et "son père le plus fameux" (bien obligé de citer, il le dit lui-même), Franquin. Le style graphique est agréable et l'ensemble donne un très bon hommage à la série. Il n'y a guère que la chute qui aurait gagnée à un peu plus de je ne sais quoi pour atteindre la perfection.

Le vieux chemin par Frank
L'auteur de Broussaille nous livre une bande dessinée champêtre et poétique, à laquelle je n'ai à vrai dire pas tout compris, mais le résultat est là : On ressent le lyrisme de l'auteur et on se laisse emporter. Encore un bel hommage.

Escale à Danang par Vink
Cette planche m'a fait sourire, mais manque d'une chute percutante. Le style de l'auteur ne se prête pas à dessiner du Spirou.

Le calamar géant !! de Dominique Bertail
Une BD assez sympa où l'auteur décide de remplacer les acolytes de Spirou par des héros du journal. Elle se laisse lire gentiment, même si Tamara réussit en à peine deux cases l'exploit d'être encore plus insupportable que dans sa BD d'origine. Costaud.

Les planches secrètes de Vincent Zabus
Bon, évidemment, contrairement à ce que l'auteur voudrait nous faire croire, ça n'a absolument rien de Franquin. Mais c'est je pense un formidable hommage qu'il nous propose, en revisitant l'album mythique, le QRN sur Bretzelburg plébiscité par l'immense majorité des fans de Spirou, et en évoquant les Idées Noires. Si le trait n'est évidemment pas aussi beau à voir qu'un Franquin, le résultat n'en est pas moins très intéressant à lire, et revoir le Dr Kilikil, même dessiné par un auteur random, est toujours une expérience en soi.

Duel éternel par Morvan et Munuera
Comme si de rien n'était, Morvan et Munuera reprennent l'arc scénaristique qu'ils avaient créé pour Spirou : Le duel Zorglub/Champignac pour conquérir la belle Flanner. Ils ont même l'audace de faire intervenir leur Spirou temporel. Comme d'habitude, j'adore le style de Munuera. Mais je ne peux tout de même que difficilement cautionner cette décision de reprendre le principe du honteux volume 50 qu'ils ont fait en compagnie de Yann, dont je ne peux franchement pas apprécier le travail sur la série des Spirou, même avec tous les efforts du monde.
Au final néanmoins ces quelques pages sont tout de même très agréables à lire.




Exercices de style
16 auteurs travaillent sur un même scénario et en font à peu près ce qu'ils veulent le temps d'un strip. On voit à l'oeuvre Darasse, dont je déteste toujours autant le style, Madaule, sur un gag assez amusant, Émile Bravo, sur un strip apocalyptique absurde, Jannin, qui signe un strip hilarant, Fournier, mon auteur préféré sur la série d'origine, qui n'a décidément plus le même style qu'autrefois mais fait toujours mouche. On y retrouve également Bédu, dont le style, agréable au demeurant, ne se prêterait pas à du Spirou régulier, Bervocivi, avec son style à lui aussi, mais avec un très bon gag, Ian Dairin, qui n'a pas réussi à me faire décrocher un sourire, Bruno Duhamel, génial auteur des Brigades du temps, qui nous offre un beau crossover, Bertschy, qui fait un bel hors-sujet en remplaçant Spirou par un goth. Enfin, Bannister, Pic Lelièvre, Jacques Louis, Laudec, Clarke etÉtienne Lécroart s'essayent à l'exercice avec plus ou moins de réussite.

Suite 1938 par Fabrice Parme (qui a dessiné le très bon Panique en Atlantique)
Le style de Parme fait mouche. L'histoire est agréable. Rien de plus à dire, un travail impeccable sous tous rapports.

L'idole des jeunes de Mazaurette et Krassinsky (Sale Bête)
L'opposé de certaines autres BD que j'ai évoqué avant : La chute est à mourir de rire mais le reste ne suit pas vraiment. La bande dessinée Sale Bête des mêmes auteurs a beau être horriblement drôles, leur version de Spirou est tout simplement immonde à voir, et le voir manquer de se faire violer n'est pas exactement ce que j'imaginais pour son 75ème anniversaire. Ah et aussi Spip s'en prend plein la gueule. J'aime pas quand Spip s'en prend plein la gueule.

Spirou achète du pain de Rudy Spiessert
Le titre ne trompe pas : Ça envoie du lourd. Une BD de haute volée avec de l'aventure bien comme il faut, et en plus Spirou achète du pain.

Le repaire de la migraine de Bouzart
Je vous ai déjà dit que j'aimais pas quand Spip s'en prenait plein la gueule ? Bon. Ok. Mais en plus, là, le dessinateur a un style absolument immonde, je trouve. Du coup peu importe le scénario, je peux pas recommander cette histoire courte là.
Par contre une fois de plus la chute est hilarante au possible.

Dans l'antre du château par Tebo (Captain Biceps)
Bon. L'humour de Tebo n'est pas l'humour le plus fin du monde. Mais cette BD réussit son objectif. Il se passe un peu n'importe quoi, ça manque de bon goût, et la chute est un peu la meilleure chute de tout le magazine.

L'esprit d'aventure de Nob
Alors là, mes amis, alors là. Une BD de très haute volée. Il ne s'y passe pas grand chose, mais c'est justement ce qui fait son charme, ça et son style très doux, presque pastel.

Le temps d'un anniversaire de Man Arenas
Quand je vois cette BD, je n'ai qu'une seule chose à dire : "Ah, ok." Le texte est indigeste, et il a fallu que je me prépare d'abord mentalement, afin d'avoir la motivation de lire. Le style graphique n'est pas le meilleur du monde mais est sympa.  Et sur la fin l'auteur se lâche en faisant s'embrasser Spirou et Seccotine. Faudrait peut-être voir à arrêter avec ce couple, un de ces jours, auteurs de Spirou. Bref, peut mieux faire.
Ah et aussi, c'est quoi ce manteau en fourrure de merde que porte Spirou ? O_____O Le héros sans peur et sans reproche, qui emmène partout avec lui un écureuil, se mettrait à faire preuve de cruauté animale ? La honte ! Si l'auteur pensait à de la vraie fourrure pour donner un aspect riche au personnage, alors l'auteur est malade, il faut le faire enfermer au plus vite.

La galerie des Illustres avec André Juillard
Une interview, une illustration. Bien sûr, Spirou est présent sur l'illustration. Rien de plus à ajouter, c'est une rubrique classique et elle se présente comme dans n'importe quel autre journal de Spirou, sans vraiment se dire que c'est un temps d'anniversaire.

Spirou, pour vous servir de Trondheim et Piette
Une autre histoire courte de très bonne facture. Le scénario de Trondheim est succulent, le dessin suit. J'aurais plutôt aimé voir Trondheim le dessiner, après tout je sais qu'il a déjà fait tout un album de l'une de ses séries en mode "hommage à Spirou", mais bon, il nous honore quand même de sa présence et c'est bien. La chute est excellente.

Les héros par Sti et Cromheecke
On ramène Spirou et Fantasio faire les courses dans un supermarché de Champignac. Assez drôle. Le style graphique a beau ne pas se prêter à l'univers de Spirou, il colle suffisamment à l'histoire pour que l'on daigne s'y intéresser. Le résultat est drôle du début à la fin.

Les cavaliers de l'apocadispe de Libon
Une BD que l'on voit fréquemment arpenter les pages du journal. Pour rendre hommage à Spirou, l'un des personnages fait un stage en tant que groom. Comme toujours avec Libon, le résultat est purement excellent.

Spirou VS Spouri de Fred Neidhardt
À la base, Spouri est une parodie de Spirou. Une galerie de personnages volontairement moches, cons, chiants. Des racailles de cité en encore plus déglingos. En général, je suis plutôt mitigé quant à cette BD, mais là, on nous offre un crossover avec Spirou qui a réussi à me faire rire, alors pour cette fois, je suis content d'avoir lu du Spouri.

L'atelier Mastodonte
L'atelier Mastodonte est une BD faite par un groupe d'auteurs. En général, je l'aime bien. Pour les 75 ans de Spirou, les auteurs de la semaine, Guillaume Bianco et Alfred, nous donnent chacun une demie-planche assez amusante, il me faut le reconnaître.

Jeu Z comme Zorglub
Un jeu dont le style graphique s'inspire des jeux vidéo en 3D isométrique. Paradoxalement, il montre à l'oeuvre de Franquin un immense respect et est sincèrement agréable à la fois à lire et à regarder.

Abonnez-vous
Comme chaque semaine, une image pour encourager à s'abonner. Comme chaque semaine, un bon moment de rire.

Tash et Trash, Capitaine Anchois
Les deux strips qui concluent quasiment le magazine comme chaque semaine font chacun un crossover amusant avec Spirou. Voilà.

Tombe la neige de Yann et Schwartz
J'essaye d'être gentil. J'essaye. Mais pas moyen. Non seulement le style de Swartz ne me plaît pas, mais sur cette planche, le duo reprend toutes les raisons qui m'avaient fait haïr le Groom Vert de Gris. Une histoire peu intéressante, du mauvais humour nazi (sans mauvais jeu de mots et sans insultes, hein, ça ne m'amuse franchement pas de voir une BD se conclure sur un mec torturé par des nazis), et un peu d'argot Belge pour m'énerver encore plus. Un bien mauvais moment. Une bien mauvaise conclusion pour un magazine pourtant globalement si parfait.

Pour la peine je vais immédiatement vous parler de deux ouvrages Spirou que j'ai acquis récemment et qui m'ont littéralement permis d'avoir enfin tout lu de Spirou - excepté quatre ou cinq histoires courtes toujours introuvables à moins d'acheter des intégrales pour lesquelles je ne suis pas prêt de payer 30 euros pour 5 pages d'inédit. Les plus grands amateurs du groom l'auront probablement compris, j'ai profité du début de l'année 2013 pour acquérir la très récemment publiée intégrale des travaux de Rob-Vel, et j'ai enchaîné sur le fac-similé (très dur à trouver actuellement, vous pouvez me croire sur parole) de Spirou et l'aventure, le tout premier album de Spirou jamais publié, qui n'a pas l'honneur d'être inclus dans la série telle qu'elle se présente en magasins.

Concernant l'intégrale Rob-Vel, c'est juste... Fascinant. Ces travaux, publiés globalement entre la fin des années 30 et le début des années 40, représentent la naissance du personnage et ses premières aventures qui, il faut bien l'avouer, ne faisaient pas toujours grand sens. Bien sûr, en les lisant attentivement, on distingue une trame, mais elle est très fine, car contrairement à Tintin, le Spirou des origines vivait des aventures en feuilleton. Et en à peine deux cases, on le voit quitter des personnages qu'il a côtoyé pendant assez longtemps et passer purement et simplement à autre chose, le plus souvent par accident.
Ce Spirou des origines est aussi assez burlesque, avec des scénarios franchement improbables. Imaginez qu'accompagnant un milliardaire qui est dans l'obligation de dilapider chaque mois une certaine somme, il se retrouve finalement dans l'antre inspirée Égypte ancienne d'un méchant complètement timbré doué d'un pouvoir hypnotique, et soudain un monstre attaque !
Voilà, c'est ce type de situation que le Spirou des origines devait gérer. Enfin, après sa période groom. Car à l'origine, c'était bien un garçon d'ascenseur et de valises. Le but était principalement de lui donner un accoutrement reconnaissable, et il faut admettre que c'est plutôt réussi : Voilà 75 ans que le personnage existe !

Je ne recommanderais pas cet ouvrage à quelqu'un qui découvre seulement Spirou, sauf s'il y a volonté de tout lire dans l'ordre, ce que je peux respecter. Mais ce Spirou des années 30 est encore très brouillon. Le style graphique n'en démérite pas moins (une case en particulier me scotche à la page où elle se trouve), mais bon, un peu comme Tintin à la même époque, Spirou avait besoin de trouver ses marques. Ce n'était pas dû aux personnages, mais bien à l'époque. On ne s'était pas encore dit qu'organiser les bulles pouvaient être une bonne chose, et donc, parfois, il arrive que la réponse à une question se trouve directement à sa gauche. Le trait, sans être particulièrement maladroit, n'est évidemment plus "beau" si l'on définit la beauté par rapport aux standards actuels, ou même par rapport aux standards des décennies qui ont suivi.
Il reste des aventures chargées d'Histoire, d'un passé bien existant. Et c'est tout simplement fascinant.

Spirou et l'aventure, donc, est le seul et unique album sorti par Jijé. Jijé, le successeur de Rob-Vel, qui cèdera plus tard sa place à Franquin. Quelques unes des histoires de Jijé peuvent d'ailleurs être lues dans la série principale de Spirou. Je pense bien entendu à Fantasio et le Fantôme, mais aussi aux deux histoires que Jijé a réalisé durant la période Franquin, et que l'on peut lire dans le volume 3, "Les Chapeaux Noirs".

L'édition originale est vendue à plus de 1000 euros. Heureusement qu'il existe un fac-similé.

Dans Spirou et l'aventure, le modèle du feuilleton est encore très présent. Néanmoins, c'est par un scénario beaucoup plus présent que ce Spirou parvient à s'imposer. Fantasio s'invite sans crier gare, sans introduction préalable. D'après le feuillet vendu avec l'ouvrage, Fantasio était à l'origine un personnage utilisé par le journal pour présenter des rubriques. Sa présence dans la bande dessinée est principalement due à sa présence dans le journal. Bien.
Spirou et l'aventure, la première histoire publiée, envoie Spirou faire une sorte de voyage dans le temps. C'est surtout la vision du futur qui est intéressante, mais les passages dans le passé sont eux aussi assez cocasses, même si évidemment on ne s'éloigne jamais d'époques clichés que tous les amateurs d'histoires de voyages dans le temps ont déjà utilisé - Mais le but n'était pas non plus de fouiller plus loin que les standards, donc ça ne pose pas problème.
Il y a ensuite l'enlèvement de Spip, sympathique à lire au demeurant, suivi de Fantasio et le fantôme (que je mentionnais plus tôt), puis une histoire avec un pilote d'avion, qui, elle, part complètement dans le n'importe quoi le plus total.

Ce que je n'ai pas aimé dans cette réédition, c'est que les personnes qui s'en sont chargées ont trouvé judicieux de supprimer les bandeaux titres pour alléger la présentation. Bien sûr, ça peut se comprendre, mais du coup il y a pas mal de blancs assez disgrâcieux.

Cela dit, en tant que seule édition abordable à l'heure actuelle des travaux de Jijé (Y a bien des intégrales, mais je ne souhaite pas payer pour TOUS les travaux de Jijé, alors que je sais pertinemment que je ne lirai jamais un seul de ses travaux hors Spirou), Spirou et l'aventure est un investissement que je ne regrette pas d'avoir fait.

Consoles portables : Le trio gagnant

$
0
0
Admettons, comme ça, pour le fun, que vous ayez un budget illimité et que votre principale passion soit les jeux vidéo.
Admettons également que vous ayez envie de rentabiliser cette passion avec un minimum de consoles, et pour bien faire qu'elles soient toutes portables. En fait, admettons que vous décidiez, sur un coup de tête, de ne garder avec vous en tout temps que trois consoles portables. Pas davantage. Et pas pour en changer hein. À partir de là vous vous demandez certainement lesquelles choisir ? Soyez heureux, je vais répondre pour vous !


1 - Une Game Boy Advance SP.

De toutes les Game Boy éditées par Nintendo, la GBASP est la plus complète. Bénéficiant d'un rétro-éclairage très bienvenu et de l'encore plus bienvenue fermeture à clapet, cette console lit non seulement les jeux Game Boy Advance, mais aussi les jeux Game Boy et Game Boy Color, contrairement à la Micro, qui n'a pour elle qu'un meilleur rétro-éclairage ! A noter d'ailleurs : Certains modèles Japonais ont un meilleur rétro-éclairage que les modèles occidentaux. De ce fait, je n'aurais pas dit non à un modèle Jap, mais bah, peu importe.



N'oublions pas par ailleurs qu'outre les exclus GBA, la Game Boy Advance était littéralement remplie de portages de jeux SNES, à commencer par les Mario et les Zelda, mais pas que. Oh, un bon nombre de jeux Nes cultes y ont également été réédités, et certains très bons titres, en fouillant un peu, peuvent se trouver en compilation. Bref, que du bonheur, mais n'oubliez pas que les titres GB/GBC ne bénéficient pas de sauvegardes éternelles à moins d'avoir le matériel adéquat...

Vous me direz "Roh mais non on peut jouer à la GBA sur la DS Lite", mais je vous rappelle qu'on est sur trois consoles max, et maintenant que vous pouvez déjà jouer à la GBA, je m'en voudrais de ne pas vous conseiller...

2 - Une Nintendo 3DS ou similaire



Bon la Nintendo 3DS c'est une orgie de choix. Pour les plus pauvres, y a la 2DS, pour les plus friqués la New 3DSXL. Ça va surtout dépendre de votre définition personnelle du confort de jeu, mais aussi de si vous voulez bénéficier des exclus New 3DS ou non. Je ne peux pas choisir pour vous. De mon côté je suis parfaitement heureux avec ma 3DS classique d'import, et je n'ai à l'heure actuelle pas de raison de passer au modèle supérieur.


Quoiqu'il en soit, la 3DS, c'est la promesse d'un catalogue encore plus titanesque que le catalogue Game Boy, et pour cause. Il compte en effet, outre les inévitables exclus 3DS :


-Le catalogue Nintendo DS, avec 90% des titres d'import compatibles (Les 10% restants étant des titres bénéficiant de fonctionnalités DSi et zonés uniquement pour nous emmerder, par exemple Alice au Pays des Merveilles ou encore Pokémon Noir 2/Blanc 2)
-Quelques remakes de jeux Nintendo 64 (Sur DS, Mario 64 et Rayman 2, sur 3DS les Zelda) et de jeux Wii (Donkey Kong Country Returns, Xenoblade si vous optez pour la New 3DS, et je ne serais pas étonné d'en avoir oublié)
-Tout le contenu démat, et là y a vraiment de quoi faire, comme vous pourrez le constater, car l'eshop vous vendra :

- Le catalogue DSiWare. Et sachez bien que si la DSi était une console extrêmement décevante, elle avait malgré tout pour elle de véritables perles à télécharger. Je pense bien entendu à Petit Computer, qui reste pour moi le meilleur titre DSi jamais publié. D'autres très bons titres peuvent éventuellement se trouver, mais il est nécessaire de beaucoup fouiller et de prendre le plus possible en compte les avis donnés par les joueurs et les critiques sur Internet. À une époque je conseillais volontiers Puzzle League Express (A Little Bit of Puzzle League en Europe), mais ce jeu est devenu totalement caduque lorsqu'est parue en émulation... Sa version Game Boy Color. Vous ai-je déjà dit que Pokémon Puzzle Challenge était infiniment supérieur à toutes les autres versions de Panel de Pon sans aucune exception ?



-Et justement l'émulation, parlons-en. Pour une poignée d'euros ou de dollars, Nintendo nous permet d'émuler un nombre assez réjouissant de consoles, principalement Nintendo mais pas que, et s'il est regrettable que l'on n'ait pas accès à la ludothèque GBA, ce n'est pas réellement un problème puisque si vous avez bien suivi, vous avez une GBASP en votre possession. Les titres que vous émulerez devront donc avant tout être des titres utilisant la technologie de la sauvegarde (émuler un jeu qui repose entièrement sur les passwords ne présente aucun intérêt si vous possédez déjà la cartouche), des titres que vous ne parvenez pas à finir sur le support original (parce que la 3DS vous offre, aussi dingue que cela puisse paraître, la possibilité de la sauvegarde rapide, eh oui), ou tout simplement des titres que vous appréciez. Ah oui, et ce sera également une occasion de découvrir des jeux introuvables en cartouche car originellement vendus en très petites quantités ou en exclu dans tel ou tel pays - qui a dit Shantae ? Quant aux jeux Nes et Snes, on va supposer que vous avez déjà l'essentiel sur votre GBASP du coup. Pas grave, y a toujours les jeux Game Gear !
-Et bien sûr, outre les gros jeux également disponibles en cartouches, l'eshop a également son lot de jeux exclusifs. Et une fois encore, le choix est vraiment réjouissant !

Enfin bref là vous avez du Nintendo pour une vie ou plus, donc il est temps de vous dévoiler la troisième console...


3 - Une PlayStation Vita.
La Vita est un investissement, disons-le clairement. Sauf si on vous l'offre. Non seulement la console est chère, non seulement il vous faudra payer séparément une carte mémoire (voire plusieurs si vous souhaitez utiliser plusieurs comptes PSN, opération qui n'est possible qu'à condition de reformater la console, ce qui est lourd au possible), mais en plus la dernière portable de Sony n'a que très peu d'exclus. Et Sony envisage de la laisser tomber.

Pourtant il vous faut une Vita, et voici pourquoi.



-Les exclus. Non non je n'suis pas fou. Oui, les exclus se comptent sur les doigts de la main. Mais vous ai-je seulement dit que parmi ces exclus il y avait les deux DanganRonpa en anglais, et que potentiellement les prochains volets de la série suivront ? DanganRonpa est tout simplement un argument à lui tout seul en fait.



La Vita garde tout de même quelques autres arguments dans sa manche, et il y a bien quelques jeux que j'aimerais avoir l'opportunité de me procurer, donc je persiste tout de même sur la qualité des exclus en général, si peu nombreuses soient-elles.
-Le démat. Le PSN est peut-être vachement mal foutu sur certains points, mais il va vous offrir un contenu non négligeable, à savoir :
-L'émulation PS1. Pour ma part je préfère à ce niveau utiliser un compte PSN américain justement, car certains très bons titres PS1 ne sont accessibles que par ce biais, et, comme la console n'est pas zonée, gros jackpot. A contrario certains titres pourtant disponibles ne fonctionnent étonnamment pas sur Vita si achetés depuis un compte Américain, donc c'est quand même pratique d'avoir également un compte Européen à disposition.



À noter que l'émulation PS1 est le gros point fort de la Vita, qui offre sur son écran une qualité graphique incroyable à ces jeux.
-Les titres PSP en démat'. C'était l'argument de la PSP Go, sauf que le consommateur n'est pas non plus un gros pigeon pompe-à-fric. Ainsi, cet argument seul ne suffisait pas. Sur Vita c'est déjà plus attrayant, puisque de toute façon le support UMD n'est hélas plus disponible. D'ailleurs j'avais acheté la compil d'émulation Megadrive en démat', et ça c'est quand même vraiment pas mal.


Donc en gros pour résumer, avec ces trois consoles, vous avez accès à des titres GB, GBC, GBA, Nes, Snes, 64, Wii, DS, DSi, 3DS, PSOne, PSP, PS Vita, Game Gear, MegaDrive, NeoGeo, et j'en oublie certainement. Oh, accessoirement, si vous êtes prêts à larguer des sommes abusées, certains gros hits du marché smartphone sont également disponibles sur Vita et/ou 3DS. Voilà pourquoi ce trio est le trio gagnant : Parce que vous pourrez garder dans votre poche une petite vingtaine de consoles. Enjoy.

Ces jeux que Game Freak ne fera jamais

$
0
0
Ce qui est dommage avec Pokémon, c'est que des tas de concepts pourraient être exploités (ou réexploités) afin de proposer au public des spin-offs incroyables, qui rapporteraient plein d'argent à Game Freak et ses associés, et en fait non, il faut se contenter mollement de jeux en free-to-play finalement assez peu intéressants. Game Freak, si jamais tu me lis, ce serait sympa d'envisager de faire exister ces titres :


- Pokémon Channel U

Sur Wii U, incarnez votre Mii et revivez le jeu Pokémon Channel, cette fois en génération 6 ! Le retour de quelques chaînes du premier volet, mais surtout l'arrivée de nouvelles. La possibilité de choisir un autre Pokémon que Pikachu en début de partie. Des minis-jeux en 3D. Le retour des cartes à collectionner. Et bien sûr, utilisez le GamePad pour regarder la télé (incluant un moyen-métrage animé inédit) et vos collections de cartes !


Bien entendu une aventure d'extérieur est incluse, plein de Pokémon à rencontrer, et une fois le jeu terminé, vous aurez accès à un Pokémon rare à transférer dans l'un de vos jeux 3DS, ainsi qu'à de nouvelles constellations Pokémon. Ces mêmes constellations feraient également une apparition remarquée dans...

- Pokémon Snap 2

Bon bien sûr y aurait pas le "2" dans le titre final, mais plutôt un sous-titre. Nintendo a déjà déterré de vieilles licences avec succès, donc une suite à Snap ne serait pas incongrue. Une suite cross-plateforme.




Sur Wii U le Gamepad servirait à prendre en photo la télé ! Les niveaux seraient différents dans les deux versions. On retrouverait des niveaux du premier volet en bonus, mais le jeu donnerait surtout la part belle aux Pokémon des générations les plus récentes, avec une quête liée à la méga-évolution. Et bien sûr on pourrait partager les photos sur Internet. Il y aurait aussi un classement en ligne des meilleures photos, d'autant plus que par rapport au Snap original, ici les Pokémon auraient des comportements aléatoires, assurant de ne jamais parcourir deux fois le même niveau !

- Pokémon VS Digimon
Digimon appartient à qui ? À Namco-Bandai. Oui, les mêmes qui font Tekken. Et vous n'êtes pas sans savoir que Pokémon va avoir un crossover avec Tekken justement. Alors je vous attends, quelle est votre excuse pour ne pas faire le crossover de combat ultime, fantasmé par des générations de joueurs ? Un jeu où Pokémon et Digimon évolueraient pendant le combat et garderaient leur forme jusqu'à la fin dudit combat ! Il y aurait une cinquantaine de personnages jouables, tous accompagnés par un personnage humain approprié (comme dans le premier Digimon Rumble Arena sur PSone), et cette exclu Wii U serait peut-être une raison pour me faire baver sur la console.


- Pokémon Trading Card Game

Dans le fond je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas un nouveau TCG. Le premier de la série a été réédité sur l'eshop de la 3DS, et un jeu tuto a été publié il y a quelques années au Japon sur DS. De plus, le jeu Pokémon Say Tap, à l'époque où il était disponible, utilisait le visuel de cartes Pokémon, c'est dire si les bouts de carton sont toujours d'actualité ! Certes voir arriver officiellement le second Trading Card Game sur GBC dans une autre langue que le japonais est totalement compromis, mais pendant ce temps Game Freak communique en permanence autour de son Trading Card Game Online.

... Mais merde Game Freak, je ne veux pas jouer sur navigateur ! Et je ne veux pas dépenser de l'argent réel dans des cartes virtuelles ! Allez, fais un jeu propre sur 3DS, avec des cartes en DLC si tu tiens vraiment à pomper le fric des pauvres clients. La version cartouche offrirait bien sûr une carte promotionnelle.

- Un jeu de rythme

Pokémon Say Tap a permis à ceux qui l'ont téléchargé de battre le rythme du Pokérap japonais de la cinquième génération. HarmoKnight, jeu de rythme pondu par Game Freak, avait quelques musiques Pokémon en stock. Enfin, dans peu de temps, une app officielle Pokédex musical verra le jour, permettant d'écouter des musiques de la série.



Allez plus loin. Faîtes un vrai jeu musical Pokémon. Les musiques de la série sont incroyables, et méritent un tel traitement. Un vrai jeu de rythme, qui jouerait sur la fibre nostalgique. Sérieusement, même Final Fantasy l'a fait !

- Pokémon Mini Collection
Pokémon Mini c'est cette console minuscule entièrement dédiée à Pokémon. Cinq jeux ont été publiés en Europe, une douzaine au Japon, et un mini-jeu exclusif était émulé par Pokémon Channel. Soyons honnêtes, le meilleur truc de cette console, c'est Pokémon Tetris.


Curieusement très difficile à trouver et jamais publié aux États-Unis, c'est potentiellement le meilleur Tetris auquel j'aie jamais joué : Une chaîne de quatre lignes capture un Pokémon, il est possible de retourner les blocs en secouant la console, et les niveaux de difficulté supérieurs présentent des blocs à cinq morceaux en plus des blocs classiques.

Pokémon Mini Collection, disponible sur les eshop 3DS et Wii U, présenterait gratuitement les minis-jeux de Pokémon Party Mini, avec le jeu du Ronflex de Pokémon Channel en bonus, et permettrait d'acheter les autres titres Mini, 99 centimes l'unité, 8 euros le tout. Il serait possible de jouer aux jeux dans leurs versions originales en noir et blanc (le tilt de la console se ferait au choix avec le bouton L ou avec l'écran tactile/le gamepad), mais il y aurait également un mode refait graphiquement, à la manière des Game & Watch Gallery, et accompagné tant qu'à faire par des musiques de meilleure facture que les musiques originales, qui étaient clairement le gros point faible de ces jeux.


Oh, et pour une poignée d'euros supplémentaires, Game Freak proposerait de nouveaux jeux Mini, basés sur les générations les plus récentes. Le potentiel est infini !

- Pokémon Colosseum 3D

J'en suis persuadé, le moteur des Pokémon sur 3DS serait suffisant pour proposer un remake portatif du meilleur opus de la série. Ou même encore mieux, de ce jeu et de sa suite, Pokémon XD Gale of Darkness, dans une seule et même compil. Et bien entendu, rien n'empêcherait d'échanger les Pokémon obtenus avec les jeux de la série principale ou de les déposer dans votre Banque Pokémon une fois le jeu terminé.

Par contre, il n'y aurait ni échange miracle, ni GTS.

- Pokémon Pinball

Avec la récente sortie de Pokémon Pinball Rubis/Saphir sur la console virtuelle Wii U, je me demande concrètement ce qu'ils attendent pour faire un bon ravalage graphique et proposer un nouveau jeu ? Sur 3DS, la table de flipper prendrait l'intégralité des deux écrans, et il y aurait non plus une table par version, mais une table par génération de l'univers Pokémon, soit six tables. Les générations 1 et 6 seraient fournies gratuitement, et les autres tables feraient l'objet d'achats supplémentaires.

Par la même occasion, Game Freak pourrait ressortir le tout premier Pokémon Pinball sur l'eshop de la 3DS.


Voilà. Je t'attends de pied ferme, Game Freak.

Versus System VS 2PCG

$
0
0
Mes amis, nous vivons un instant historique : Le jeu de cartes Versus System, connu principalement pour ses cartes inspirées de l'univers Marvel, se fera prochainement rebooter. Un nouveau jeu Marvel sera ainsi commercialisé, en adoptant un modèle économique tout-à-fait différent du classique Trading Card Game. Et l'ancien jeu, qui a cessé toute apparition en 2009, deviendra du même coup obsolète, ce qui ne m'empêchera pas de continuer à en conserver les cartes en ma possession, ni de jouer à son adaptation vidéoludique sur DS parue en 2007.

Avant de développer, il me semble important de résumer pour vous les règles alambiquées du premier VS System, celles-là même qui ne s'appliquent plus au nouveau format. Pourquoi les résumer alors ? Eh bien d'une part parce que j'en ai envie, mais surtout parce que ces anciennes règles étaient d'une complexité assez folle, et de là on peut comprendre qu'il ait été envisagé de rebooter le jeu entier pour lui octroyer des règles plus simples.

Le premier Versus System donc. Qui avait pour lui des cartes Marvel, des cartes DC, et même des cartes inspirées de l'univers HellBoy. Et je ne serais pas surpris si d'autres univers avaient fait leurs apparitions dans ce jeu. Vous constatez donc déjà l'épisme du choix des univers proposés.

On y retrouve les concepts des jeux de carte de l'époque : Coût d'invocation, attaque, endurance, points de vie...
Il existait quatre types de cartes : Les personnages, bien entendu, les lieux, revirements et équipements. Chaque type de carte était indiquée d'une couleur différente, de sorte qu'il était impossible de confondre.

Votre terrain de jeu se divisait en trois lignes. Vous pouviez poser face cachée sur la ligne du bas n'importe quelle carte pour en faire une ressource, et bien entendu vous vous en doutez, ces ressources vous permettaient d'invoquer vos personnages. Il était plus intéressant de poser face cachée vos revirements, car ceux-ci pouvaient être retournés et joués depuis la ligne des ressources.

Les personnages se plaçaient en deux lignes : La ligne avant pouvait attaquer directement, contrairement à la ligne arrière. Si aucun personnage ne protégeait l'adversaire, vous pouviez alors lui infliger directement une attaque. Il existait deux compétences que les personnages pouvaient avoir ou ne pas avoir : Le vol, qui permettait de survoler la première ligne pour attaquer la ligne arrière adverse, et la longue portée, qui permettait d'attaquer la première ligne adverse depuis sa propre ligne arrière. Ces deux compétences pouvaient se cumuler pour permettre à votre ligne arrière d'attaquer la ligne arrière adverse.

Voilà en gros les règles du tout premier Versus System. Malheureusement, de trop nombreuses subtilités viennent s'y ajouter, et l'on peut comprendre que le jeu vidéo que je mentionnais plus tôt ne fasse guère l'unanimité lorsqu'on le recherche sur la toile : Gangréné par des tutoriels poussifs, il fait avant tout les frais d'un système de jeu véritablement complexe, et l'on regrettera alors d'autant plus que l'IA soit si redoutable dès le premier combat. RIP aux enfants qui ont voulu acheter ce jeu parce qu'il y avait Spider-Man sur le cover. Sérieusement, même avec le livret de règles original, le livret de règles du jeu, et les tutoriels, j'ai du mal à m'y retrouver... Ce qui n'empêche pas ce jeu vidéo d'être une perle quand on a les connaissances suffisantes pour l'apprécier.

Bien, maintenant que vous avez à peu près une idée de comment fonctionne le jeu d'origine, ça va me permettre de rebondir sur le nouveau jeu. Le Versus System 2 Player Card Game.
Notez le 2 Player qui remplace le Trading : Pour 50 euros (autant dire que je ne pense pas l'acheter, même si j'en crève d'envie), vous aurez un coffret proposant directement en quatre exemplaires l'intégralité des cartes créées pour ce jeu. Vu que les screens de cartes déjà disponibles ont une numérotation qui va jusqu'à 98, ça fait au moins 400 cartes dans un seul pack, donc autant dire que la rentabilité est largement assurée. Avec ces cartes, vous êtes sensé avoir l'autonomie pour concevoir deux decks et vous fighter joyeusement. Bon dans les faits, si vous avez le droit de mettre quatre exemplaires de chaque carte dans un deck, je me dis surtout que ça va se fighter pour savoir qui va prendre les quatre Spider-Man. Mais bon allez, ayons foi en l'humanité.

Maintenant, j'aimerais comparer avec vous les cartes de l'ancien système avec les cartes du nouveau, car c'est tout de même sacrément intéressant.

En cherchant des screens, j''ai réalisé une chose très intéressante : A la fin de sa carrière, le jeu original a tenté de se renouveler graphiquement. C'est intéressant, car le nouveau jeu s'inspire, comme vous le verrez, des deux types de design.

Universellement en haut à gauche, le coût d'activation. Puis le titre de la carte. Je ne compare ici que des personnages. Les personnages du Versus System ont à la fois un titre - leur nom - et un sous-titre, qui sert à les différencier d'autres cartes personnages similaires. Notez au passage qu'il était impossible d'avoir deux personnages identiques sur le terrain, à l'exception près des personnages sans nom propre - il y en avait oui.

Sinister Syndicate et Weapon X sont deux équipes d'affiliation. Les équipes sont largement utilisées par le jeu, et beaucoup de cartes dépendent des équipes jouées. C'est assez malin dans le sens où ça vous force à centrer votre deck sur une ou deux équipes, pas plus.
En bas, le nombre en jaune représente l'attaque, le nombre en gris l'endurance ; je pense que vous l'aviez deviné. De même vous aurez probablement compris que les logos d'ailes et de viseur représentent le Vol et la Longue Portée que j'évoquais tout à l'heure. Pour le reste ce sont les effets des cartes en jeu.


Le nouveau jeu sépare les personnages en principaux et supports, ce que je trouve excessivement dommage. Et si j'ai envie que Cable soit le héros et pas juste un sous-fifre ? Bah !
J'ai choisi Loki en personnage de support pour une raison : Il est question dans son texte de cartes plot twists. Les plot twists étaient les cartes revirement ; donc ce type de cartes existe toujours.

Comme vous pouvez le constater sur les cartes, les icônes de Vol et de Longue Portée sont toujours présentes, donc on peut supposer que le concept de rangées est préservé dans cette version du jeu. Le design s'inspire grandement des deux types de design du jeu précédent, réussissant à en tirer le meilleur. On notera que les personnages principaux existent en plusieurs versions.

Je ne sais pas à quoi correspondent les symboles en haut à gauche et en bas à droite. En haut à gauche c'est peut-être toujours un coût d'invocation, mais dans ce cas il semble y avoir une règle différente pour les personnages principaux, car L1 et L2 c'est assez surprenant. Ma théorie est que le personnage principal L1 évolue d'un personnage de support, pour ensuite évoluer en personnage L2. On aurait quand même aimé des illustrations différentes, là je trouve que ça fait bâclé.

Les équipes d'affiliation sont toujours là, mais sont cette fois-ci représentées par une icône en haut à droite. Pourquoi pas !

Et hm voilà, je ne pense pas pouvoir ajouter grand chose au sujet de ces cartes. Je ne vous cacherai juste pas ma déception quant au fait que les illustrateurs ne sont plus indiqués. Peut-être seront-ils crédités dans le manuel du jeu ?

Espérons une sortie du jeu en France, espérons que l'éditeur obtienne de nouveau les droits pour produire un jeu DC, ayons les attentes les plus folles ! Ce que j'aimerais par dessus-tout ce serait un nouveau jeu vidéo, plus intuitif à jouer que l'ancien, et qui mélange sans complexe les différentes licences. Vous imaginez ? Marvel Versus DC Trading Card Game ! Là vous pouvez compter sur moi, j'achèterais sans l'ombre d'un doute.

Hollywood Monsters / The Next BIG Thing

$
0
0
Pendulo a beau être la meilleure société de jeux vidéo du monde (parce qu'à ma connaissance aucune autre société n'est proche de ses joueurs au point de leur envoyer des patchs par mail et de les aider sur Twitter y compris quand la demande d'aide n'est pas directement adressée à elle), j'ai tardé, je l'admets, à jouer à The Next BIG Thing, leur avant-dernière grosse production PC.
Deux raisons expliquent cela :

1 - J'ai beaucoup tardé à acquérir ce titre
2 - Ce titre est le successeur spirituel d'un jeu plus ancien, et il était hors de question que je m'y essaye sans avoir au préalable terminé le tout premier Hollywood Monsters.

Si vous jouez sur smartphone et n'êtes pas très au fait des jeux de Pendulo, vous vous dîtes "Mais Hollywood Monsters, c'est pas un jeu smartphone récent ?", ce à quoi je vous répondrais très simplement qu'originellement le titre du jeu était Hollywood Monsters 2, qu'il a été rebaptisé The Next BIG Thing en dehors de son pays d'origine (l'Espagne pour ceux qui n'auraient pas suivi), et a retrouvé son titre amputé du 2 dans sa version smartphone.

Maintenant que les choses sont bien claires, présentons un peu les deux jeux.

Au chapitre des points communs, le prologue des deux jeux est très similaire :Dans un monde où les monstres existent mais sont employés comme stars de cinéma, deux journalistes du quotidien The Quill sont désignés pour couvrir la petite fête entre monstres qui a lieu peu après la remise des prix de cinéma à ces derniers.
C'est sans compter sur Frankenstein ou Big Albert, qui semble avoir trouvé un truc pas net. Ensuite, la fille se fait basiquement kidnapper.

Publié en 1997, le premier Hollywood Monsters (disponible à la vente en démat exclusivement sur ce site web et disposant grâce à ses fans d'un patch anglophone de très bonne facture) a toutes les qualités et défauts d'un point and click de cette époque... S'il bénéficie d'un scénario incroyablement bien écrit et de petites pépites d'humour, on n'en est encore qu'aux débuts de la carrière du studio madrilène, et ça se voit. La majorité des personnages sont pénibles (mention spéciale à Hannover et son doublage horripilant), et l'on n'en retiendra au final que très peu. Les décors sont beaux, mais l'animation des personnages est loin d'être parfaite, ce que l'on pardonne aisément vu que le jeu fait tout de même preuve d'un humour assez béton.

 
Mon principal reproche tiendrait en deux points :
Premièrement, comme dans tous les jeux d'aventure de l'époque, la difficulté est incroyablement ardue. Finir le jeu sans solution, c'est être surhumain.
Secondement, j'aimerais savoir comment le héros fait pour se déplacer d'Hollywood en Transylvanie en passant par l'Égypte ou encore l'Australie, sans que le temps ne semble s'écouler ?

Hollywood Monsters utilise de temps en temps des effets 3D, ce qui est toujours surprenant de la part de jeux de l'époque. Et si certaines énigmes sont atroces (particulièrement celle de l'Écosse), on retiendra tout de même un jeu qui parvient à maintenir avec stabilité un humour légèrement décalé et une culture des monstres Hollywoodiens parfaitement maîtrisée.



The Next BIG Thing, en revanche, joue dans une cour totalement différente : Réalisé et publié après l'époustouflante trilogie des Runaway, TNBT impressionne tout simplement.



On appréciera les nombreuses références au premier Hollywood Monsters (l'énigme écossaise dont je parlais plus tôt y est d'ailleurs recyclée, fort heureusement de façon beaucoup plus simple), et bien entendu une difficulté totalement différente du jeu de 1997, ce qui est tout à fait normal, la façon de faire les jeux d'aventure ayant changé avec le temps. En bien. Oui, proposer une aide interne dans ce type de jeu est normal, non je ne veux pas avoir à tourner 40 heures pour savoir quoi faire. Surtout que dans mon cas le jeu m'a gratifié d'un joli bug graphique, avec des éléments qui n'apparaissaient pas, ce qui m'a malheureusement contraint à me servir d'une solution complète pour... Savoir que ces objets existaient :/

Les personnages de TNBT sont de bien meilleure facture que ceux de HM. En limitant leur nombre au strict minimum, Pendulo parvient à créer un univers à la fois cohérent et pas trop surchargé. Comme d'habitude avec leurs productions post 2000, la superposition de modèles en 3D sur des décors peints à la main fait mouche - Quelqu'un qui ne trouve pas que c'est beau devrait s'acheter des lunettes.
Les musiques sont d'excellente facture, et le studio Words of Magic fait des merveilles en terme de doublage français - car n'oublions pas que les jeux localisés en français des studios Pendulo ont à chaque fois des doublages de qualité totalement indéniable.



Deux points perfectibles cependant pour ce jeu : D'une part, les sauvegardes sont protégées par mot de passe. C'était vraiment nécessaire de faire ça dans un jeu vidéo ? :/
D'autre part, charger une partie est relativement pénible : Quand vous relancez le jeu, il se lance aléatoirement plus tôt dans le jeu que là où vous avez sauvegardé. Il n'y a pas d'option pour charger votre sauvegarde directement depuis l'écran-titre.

The Next BIG Thing est vraiment un excellent jeu, bien écrit, bien rythmé, avec des personnages de haute volée et un humour omniprésent, de même que les références aux productions précédentes de Pendulo. Pour en profiter au maximum il est néanmoins plus intéressant de jouer à Hollywood Monsters avant, comme ça, vous aussi, pourrez témoigner du même choc que moi en découvrant soudainement un McDundee australien.

Vous ne comprenez pas ? Vous comprendrez en jouant. Allez, allez, pas de temps à perdre, Pendulo nous prépare en ce moment sa future pépite, Yesterday Origins, et croyez bien que je serai aux premières loges pour découvrir leur interprétation de l'inquisition espagnole !

Au-delà de Gotham, l'univers est en péril

$
0
0
Les jeux Lego sur consoles portables ont toujours été pour moi une énorme source de satisfaction. Bien sûr, je suis pertinemment au courant que les jeux Lego sur console de salon sont "mieux", mais au final, tant que le gameplay est similaire et le contenu suffisamment vaste, un jeu Lego sur console portable peut me suffire amplement.
Cela ne m'a pas empêché l'année dernière de terminer à 100% l'excellentissime Lego Marvel Super Heroes dans sa version PC. Je n'avais franchement pas entendu parler de la version portable en bons termes, mais ai quand même à l'époque donné sa chance à la démo jouable, qui m'a très vite frustré.
J'y ai retouché récemment. Je n'aurais tellement pas dû.

A la base le gameplay d'un jeu Lego se compose ainsi : Dans des décors en 3D, vous incarnez une équipe de protagonistes. Deux de ces protagonistes sont affichés simultanément à l'écran. Il est possible de les incarner en co-op, sinon vous devrez jongler entre les protagonistes pour progresser, car dans un Lego, tout est question de puzzles, qui requièrent à chaque fois l'usage de personnages bien précis. Le principe de collection est également exploité : Outre les pièces disséminées dans les niveaux, vous devrez trouver divers objets cachés et débloquer tous les personnages et extras si vous voulez finir un Lego à 100%.
De plus, dans un jeu Lego, il y a des scènes de combat, et quand vous perdez une vie, ce n'est pas bien grave puisque vous respawnez à l'endroit de votre mort, moyennant une simple perte d'argent.

La démo jouable de Lego Marvel sur console portable met véritablement l'univers en péril, et ce n'est pas peu dire.
Les niveaux sont plus que courts : Ils sont microbiens. Est-ce un mal ? Pas vraiment, car la perte de vos coeurs ne signifie pas un respawn immédiat, mais devoir recommencer intégralement le niveau. Dans Lego Marvel, on a accès comme vous le savez probablement à des figurines plus imposantes, qui représentent les personnages les plus costauds, pas représentables autrement. Dans le jeu portable, elles sont aussi chétives que n'importe quel personnage de taille normale, et vous perdrez aussi facilement vos coeurs avec un gros Lego qu'avec un petit. Le niveau 1 vous permet d'incarner Hulk, si vous manquez de mourir, il se transforme en Bruce Banner, transformant cette fois le niveau en véritable supplice.
Contrôler deux personnages à la fois, c'est pour les lavettes. Vous ne pouvez plus qu'occasionnellement faire intervenir un équipier, dans le seul but de faire une seule attaque sur vos adversaires, et encore, il faut que votre barre d'énergie soit pleine, sinon pas possible.
Le jeu est donc un beat them all bête et méchant, dans lequel vous ne pouvez plus contrôler qu'un personnage imposé par niveau (ce qui n'empêche pas de pouvoir en débloquer à la pelle, je suppose que le Jeu Libre donne quand même quelques libertés). Allez, pourquoi pas, on en a vu d'autres. Et admettons que les personnages soient fragiles comme des feuilles, et admettons que le principe même des jeux Lego soit totalement laissé de côté. Au moins on ne pourra pas reprocher l'absence de prise de risque.
Malheureusement dans la foulée un élément capital disparaît. Si je pouvais comprendre qu'il ne soit pas disponible pour Hulk, qui après tout est avant tout un castagneur, constater dès le niveau 2 que cela était généralisé à tous les personnages a achevé de me dégoûter du jeu dans son ensemble.

Je suis Iron Man. Je suis dans une putain d'armure nanotechnologique capable de voler et de bien des miracles. Maintenant, expliquez-moi pourquoi il m'est impossible d'exécuter un mouvement aussi évident que le saut ? Vous avez bien lu : Lego Marvel L'Univers en Péril ne permet pas de sauter, réduisant véritablement le jeu au stade du beat-em-all le plus primitif et mal foutu.
Je maintiens tout de même l'espoir de le trouver dans un bac à moins de 5 euros sur DS, pour la collection. Et encore, je m'estimerai volé.

Sans aucune transition, et après m'être un peu renseigné, je me suis penché sur Lego Batman : Beyond Gotham, troisième épisode des aventures du justicier masqué en briquettes. Je l'ai donc acheté sur 3DS, et quelle réelle bonne idée j'ai eue là !
Car après les deux premiers opus, qui n'étaient somme toute que des versions raccourcies des jeux salon, Lego Batman 3 est un vrai jeu Lego dans toute sa noblesse, certes bugué par moments (jamais trop toutefois), mais dont les seuls réels défauts tiennent à l'univers du jeu. Avant de parler du jeu en lui-même, passons donc ces défauts en revue, tout en sachant que cela n'entache en rien le plaisir de jeu, et que ces défauts ne sont absolument pas des freins à l'achat.

Il y a des bugs cocasses des fois quand même, si, si, ne niez pas


1 - Too much Green Lantern

Bien sûr je n'ai rien contre Green Lantern, je suis même plutôt ravi d'avoir enfin par le biais de ce jeu une opportunité d'approfondir ce que je sais de son univers. Mais enfin, jugez plutôt : Non seulement le plot tourne littéralement autour de l'univers Green Lantern, mais cinq des quinze niveaux se déroulent dans cet univers. C'est beaucoup, surtout lorsque le seul niveau consacré à Superman est ultra petit, que les hubs sont recyclés le temps de deux niveaux, et qu'un niveau entier (vachement bien foutu toutefois) se passe dans des villes ultra cliché d'Europe au lieu de plus simplement exploiter l'univers DC. J'ai acheté Lego Batman, pas Lego Green Lantern.

2 - Où est Double-Face ?

Le roster de ce Lego est plus qu'honnête. En comptant la tonne de costumes alternatifs, il est possible de débloquer 132 personnages, parmi lesquels beaucoup feront sûrement plaisir aux fans de DC les plus hardcores. Mais franchement, avait-on besoin de Superman en tenue solaire, Superman Cyborg et Superman Composite ?
Allez, peut-être. Mais dans ce cas, quelle excuse pour ne pas inclure Double-Face, l'un des méchants les plus charismatiques de l'univers Batman ? Tous les antagonistes majeurs de l'univers Batman sont présents dans ce jeu sans aucune exception, sauf lui. La pilule est un peu difficile à avaler. 

3 - C'est quoi le délire avec Lex Luthor ?

Lex Luthor est fourni dans le jeu avec une panoplie gigantesque de costumes, incluant des déguisements de super-héros DC. Lors de sa première apparition il est déguisé en Hawk-Man, ce que le scénario ne se donnera jamais la peine d'expliquer. D'ailleurs le vrai Hawk-Man, s'il est déblocable en tant que personnage jouable, n'a aucun rôle à proprement parler dans l'intrigue.
En dehors de ça Lex a une sorte de costume multi-fonction doublée d'une grosse armure le dotant d'un très grand nombre de compétences.
Mais Lex Luthor dans la continuité Superman est avant tout un homme d'affaire avec un costume BCBG, ce que Lego Batman 2 avait très bien compris. Maintenant j'aimerais qu'on m'explique pourquoi Lego Batman 3 offre toutes les variantes de Lex Luthor... Sauf la variante classique ? C'est juste ridicule à ce stade.

4 - Certains challenges sont trop ardus

Ce point pourrait à vrai dire ne pas poser problème. Il pourrait, mais si vous ratez un challenge et désirez retenter votre chance, vous devrez recommencer intégralement le niveau qui lui est associé. Y compris lorsqu'il s'agit de timing calculé au millimètre près. Lego Batman 3 ne veut pas vous laisser le finir à 100% sans vous frustrer un minimum au préalable. Outre les Cartes Joker pour la majorité impossibles à trouver sans solution complète sous le coude, j'ai un très mauvais souvenir d'un niveau en particulier, où l'on est censé achever trois adversaires en utilisant un certain mouvement. C'est quasiment impossible, parce qu'une grande majorité des adversaires de ce niveau est située à des endroits où vous risquez surtout de les envoyer dans la lave, et donc de ne pas pouvoir les achever vous-mêmes. J'ai fini par le faire, alors que par-dessus le marché l'un des personnages en question m'avait fait l'honneur de disparaître de lui-même du niveau en traversant une texture. Merci bien.

Cela étant posé, on peut maintenant se poser sur la question suivante : Qu'est-ce qui fait de Lego Batman 3 le meilleur Lego disponible jusqu'à présent sur console portable ?

Déjà on peut débloquer Lobo, très bon point

Pour commencer, le gameplay classique des Lego est bien là, intégralement restauré dans sa grandeur initiale. Ouf. A noter que le co-op et la customisation de personnages sautent, mais c'est avant tout parce que dans son ensemble le jeu a vraiment énormément de choses à offrir.
On retrouve bien sûr tous les éléments des Lego Batman précédents, mais pas que : Une énorme partie des éléments de Lego Marvel Super Heroes font ici leur retour, adaptés à l'univers DC. On ne perd quasiment que le jet de toile des Spider-Men, seule véritable exclue de Marvel en terme de pure capacité. Si je devais pointer une seule chose concernant les capacités des personnages, c'est que certaines d'entre elles ne sont utilisées qu'une seule fois de tout le jeu. Je pense notamment au mode camouflage, indispensable pour récupérer un objet clé de l'aventure, qui ne reviendra à aucun moment du jeu, alors que son équivalent Marvel, l'invisibilité, était beaucoup plus utilisé.
Les personnages et leurs costumes se sélectionnent par le biais d'une roue sur l'écran tactile. Théoriquement on peut switcher assez aisément avec L et R, en pratique ces boutons restent totalement optionnels, ce qui est très bien vu que j'ai toutes les peines du monde à les maintenir en état de marche sur ma propre console. 
Le système de roue est relativement bien pensé, mais le serait encore mieux s'il laissait le temps au joueur de réfléchir quand il s'agit de changer de costume : En effet, quand vous déclenchez la roue des costumes, vous n'avez que quelques secondes pour vous décider, faute de quoi la roue se ferme. De même, si vous vous trompez de costume, vous devrez la rouvrir. Ce genre de petits détails peut rapidement devenir très frustrant, mais heureusement on comprend vite le fonctionnement du jeu.
Lego Marvel Super Heroes proposait un impressionnant open-world. Il est bien évident que l'on ne peut pas en demander autant à un jeu sur console portable ; ceci dit il me semble que la version salon de Beyond Gotham n'a pas d'open-world non plus. Dans les deux cas, le jeu reprend le principe de hub, qui avait fait les grands jours des plus anciens jeux Lego.

Batman fait des blagues, épisode 1

Le hub est cette fois gigantesque, et offre sa quantité de puzzles à résoudre. Vous avez deux hubs librement explorables, et, miracle des miracle, le changement de personnages du Jeu Libre s'opère également ici une fois le jeu terminé. On y flânera certes moins volontiers que dans le Manhattan de Lego Marvel, mais l'effort est louable.
Comme d'habitude dans les jeux Lego, ce Batman propose un certain nombre d'extras à débloquer. Outre les traditionnels cheats permettant de terminer le jeu plus vite (et d'ailleurs assez obligatoires si vous ne voulez pas devoir vous retaper des niveaux à l'infini juste pour grinder l'argent), on appréciera les petits ajouts graphiques et sonores, à commencer par le mode permettant d'ajouter aux combats les onomatopées de la série Batman des années 60. Si cette dernière était ringarde au possible, il faut avouer que le rendu de ces onomatopées dans le jeu en jette purement et simplement.

Enfin, notons que pour rompre la monotonie du gameplay, le jeu se permet quelques niveaux à la Star Fox, assez plaisants même s'ils peuvent vite se révéler particulièrement frustrants pour ce qui est de la collection d'objets, puisque c'est là que le jeu vous demandera de la précision et du doigté.

On devait s'y attendre pour un jeu console portable, les cinématiques sont compressées. Pourtant, la perte de qualité n'est pas réellement gênante, et on suit avec plaisir la progression d'une histoire qui, si elle est bien trop orientée Green Lantern, n'en reste pas moins plaisante et bourrée de temps forts. Les personnages en plastique parviennent sans trop de peine à donner vie à l'intrigue, et l'on ne regrettera au final que l'absence des DLC de la version salon. Parce que, c'est vrai, j'aurais aimé incarner Terry McGinnis ou jouer à la fuite de Krypton. Mais bah, la quantité de contenu du jeu final reste plus qu'honorable.

Désolé Terry, c'est pas pour aujourd'hui

Dans sa version portable, Lego Batman 3 est pour le moment l'expérience Lego portable ultime. Il est hélas loin d'être l'expérience DC ultime, car il lui manque cruellement une variété de niveaux tel qu'on a pu en voir dans Lego Marvel Super Heroes. Néanmoins si vous avez envie d'éclater Brainiac à grands coups de Lobo et de Doomsday, c'est peut-être là une très bonne occasion.

Le prochain gros titre Lego dans la lignée des super-héros sera Lego Marvel Avengers. D'un côté j'espère vraiment que le titre 3DS sera similaire à ce Lego Batman 3 en terme de gameplay. D'un autre côté, le jeu part avec trois grosses épines dans le pied : Premièrement, adaptant Avengers, il se prive de toutes les licences Marvel qui ne sont actuellement pas exploitées par Disney au cinéma, à savoir X-Men, Fantastic Four et Spider-Man, autant dire que ça commence déjà incroyablement mal.
Ensuite, le jeu recycle les scénarios des films Avengers, et n'a pas son propre jeu d'acteur : De ce que j'ai lu ici et là, les doublages sont uniquement tirés des films. Enfin, sur le principe, reprendre les films est tout de même assez dommage, lorsque le premier Lego Marvel et les trois Lego Batman proposaient des scénarios totalement inédits. Bref, à voir en Janvier, mais pour le moment je reste assez dubitatif, et me contente d'espérer que le gameplay ne soit pas sacrifié comme il l'a été dans L'Univers en Péril.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, bonne journée !

SmileBASIC

$
0
0
​Vous vous souviendrez certainement de Petit Computer, qui a déjà été évoqué deux ou trois fois ici. Ce titre DSi, dont la seconde version avait été localisée sur l'eshop occidental, permettait non seulement de programmer à peu près n'importe quoi en Basic, mais aussi et surtout de partager ses créations via QR Code. C'était absolument génial, car des tonnes de jeux se sont vus clonés et partagés sur cet outil ; on pensera notamment au portage complet de Megaman 2, accompagné d'un éditeur de niveaux. Plus récemment, Super Mario Maker également s'est vu doté d'une version Petit Computer.


Malheureusement le soft n'est, depuis pas mal de temps déjà, plus disponible sur les stores en ligne de Nintendo, condamnant ceux qui ne l'avaient pas déjà acheté à ne pas pouvoir en profiter.
Il y avait une raison à cela : Smileboom, l'éditeur derrière Petit Computer, planchait sur un nouvel opus pour la 3DS. Petit Computer 3, sorti l'an dernier au Japon, vient de faire son entrée sur l'eshop Américain sous le titre SmileBASIC. Une sortie Européenne est envisagée, bien qu'aucune date ne soit communiquée pour le moment.


Plus encore que son prédecesseur, SmileBASIC s'apprécie de deux points de vue : Programmeur et utilisateur.

Du point de vue programmation, l'outil se révèle plus intuitif et agréable à manier que celui du jeu DSi. Le clavier est bien plus complet et ne se cantonne pas aux seuls caractères de base de l'alphabet et aux seuls kanjis. Il est désormais possible d'utiliser les lettres accentuées et, petite curiosité, l'alphabet grec.
Contrairement à Petit Computer, les outils pour exploiter les ressources proposées sont disponibles directement, et bien plus faciles d'accès. On regrettera en revanche que certaines commandes aient été modifiées sans que l'on se donne la peine de préciser lesquelles. Ainsi, % doit désormais être remplacé par MOD.
SmileBASIC se veut en revanche accessible, et multiplie les modes d'emploi et autres aides online et offline. Notons aussi que le gestionnaire de sprites est très bien foutu, la banque sonore plus que satisfaisante, et que rien n'empêche, pour peu qu'on ait les skills, de largement faire ses propres sprites et musiques.



Il est possible d'uploader ses créations, néanmoins cette feature est limitée à 10 uploads assez légers au maximum, à moins de payer un supplément pour décupler les possibilités en devenant premium. On appréciera d'ailleurs que les futurs DLC du jeu soient apparemment réservés aux seuls programmeurs : Si vous êtes là uniquement pour jouer, vous n'aurez normalement pas besoin de faire un passage supplémentaire à la caisse, et même si vous préférez programmer, les fonctions par défaut du logiciel sont déjà amplement suffisantes ; après tout on peut d'ores et déjà y trouver des F-Zero like.


Car oui, tout se base sur un langage de programmation antique, mais un moteur 3D est bel et bien inclus, permettant au joueur avide de découvrir des expériences ludiques totalement inédites pour la série des Petit Computer ! Ce n'est pas tout : La synthèse vocale du premier jeu, qui avait été supprimée des versions occidentales, fait enfin son grand retour ! On regrettera cependant qu'elle n'ait pas été localisée ; de ce fait très peu de joueurs sauront réellement l'exploiter, puisque pour la faire parler en anglais il reste essentiel de passer par l'usage des kanjis.
Au rang des nouveautés, on notera le support des fonctions de la New 3DS (qui fait apparemment tourner les jeux plus rapidement, au passage), et prochainement l'arrivée d'une version Wii-U cross-plateforme, ce qui fera on peut le supposer plaisir aux plus gamers d'entre nous.



Concernant le téléchargement, il se fait par clé. Vous entrez un password, et vous accédez au fichier stocké sur le serveur. Attention donc, contrairement aux QR Codes de Petit Computer, le serveur de SmileBASIC ne sera probablement pas éternel, et l'utilisation d'un serveur est aussi l'excuse parfaite pour les développeurs pour ajouter une terrible modération, ne laissant plus passer énormément de clones. On se consolera en se disant que l'annonce d'un partenariat prochain avec Namco-Bandai sera certainement l'opportunité d'au moins laisser passer des variantes de Pac-Man.

Que dire de plus sur ce titre ? Pas grand chose au final : Les possibilités offertes, absolument titanesques, feront frissonner de joie les programmeurs en herbe et permettront aux joueurs les plus avides de mettre la main assez facilement sur de petits jeux d'excellente facture. SmileBoom organise régulièrement des concours de programmation qui sont autant d'excuses pour donner facilement accès à des jeux d'excellente qualité et, plus que jamais, la communauté regroupée autour du titre est soudée : Japonais et Américains consultent et postent de façon égale dans les communautés Miiverse de leurs pays respectifs ainsi que chez les voisins, et ça c'est un luxe que le premier Petit Computer ne pouvait pas se permettre. Le site web de SmileBasic est assez intéressant, mais l'est encore plus en Japonais, car un grand nombre de clés de téléchargement officielles ne se trouvent que là. En tout cas, trouver des programmes sympas, que ce soit en 2D ou en 3D, ne sera absolument pas un obstacle, et si vous voulez me faire plaisir, lorsque vous aurez le jeu, courez télécharger mon premier programme à cette adresse : NRE52EBD
C'est une version grandement améliorée d'un petit programme qui était à l'origine disponible sur le site de Petit Computer. Faire ce programme m'a permis d'apprendre les bases du basic, et actuellement je suis en mesure si j'ai envie (et pas la flemme) de coder un visual novel.

Allez SmileBoom, on vous attend en Europe maintenant !

The Walk - A true story

$
0
0
Depuis quelques années, j'ai eu l'occasion de visionner un certain nombre de films, certains réussis, d'autres moins. C'est, je pense, le lot de tout un chacun de se retrouver en face d'oeuvres de fictions de qualité variable. Ces derniers temps j'attends plutôt Civil War, adaptation du crossover Marvel sorti sous forme de comics il y a quelques années de cela.
En attendant de voir si l'oeuvre a été respectée, je vais vous parler aujourd'hui du meilleur film récent qu'il m'ait été donné de voir depuis quelques années : The Walk - Rêver plus haut.

The Walk, c'est du Zemeckis. Si vous avez profité de ce mois d'Octobre 2015 pour visionner les Retour Vers Le Futur et ne savez toujours pas qui est Zemeckis, honte à vous et à toute votre famille sur 20 générations, car vous êtes un fieffé ignare, une sorte d'accomplissement de la bêtise humaine.
Mais peu importe, bienheureux les simples d'esprit, qui suis-je pour juger après tout, tout ça tout ça.



Contrairement à BTTF, The Walk est tiré d'une histoire vraie, et réalisé avec l'accord et la pleine participation de l'homme dont on suivra les péripéties. Et mazette, quelles péripéties.
On peut les résumer assez rapidement à vrai dire :
Philippe Petit, funambule autodidacte, découvre un beau jour de 1978 que New-York est en pleine construction des tours du World Trade Center. Après un premier coup d'éclat sur les tours de Notre-Dame et un second en Australie (non relaté par le film, aucune idée de ce qu'il en est de l'autobiographie sur laquelle s'est basé Zemeckis), il décide que sa prochaine cible illégale sera un numéro de funambule entre les deux tours. Il se trouve une fine équipe et, avec leur aide, met en place son projet fou.


Par où commencer ? Le scénario est brillant. L'adaptation ne tombe pas dans la facilité, et la mise en scène vient au service du film pour le rendre encore plus brillant. Les acteurs sont beaux. Non pas beaux parce qu'ils sont bien costumés ou parce qu'ils dégagent je ne sais quel charisme, mais beaux car ils campent admirablement bien leurs rôles et leur insufflent la vie nécessaire pour obtenir un résultat plus vrai que nature !
Mais les scènes les plus marquantes restent les scènes de spectacle. Il est intéressant de savoir que Petit a initié l'acteur à son art du funambulisme, pour que son style, sans relation avec le funambulisme de cirque, soit fidèlement reproduit. Cela donne un résultat très dynamique, sublimé par une bande sonore incroyable.



Mais pourquoi est-elle si incroyable cette bande-sonore ? Contrairement à beaucoup de gens, la pire espèce de cinématospectateurs, j'ai pris l'habitude de rester le plus possible pendant les crédits de fin d'un film au cinéma. Non seulement parce que des fois vous loupez des bonus en sortant trop tôt de la salle, non seulement parce que faudra m'expliquer pourquoi vous êtes pressés de sortir alors que si vous allez au cinéma c'est pas pour avoir un rendez-vous chez le docteur juste après, mais aussi pour la musique de fin et les éventuelles infos sur le staff.
Tout ça pour vous dire que la musique de The Walk est composée par Alan Silvestri.



Oui oui vous avez bien lu, le compositeur des BTTF travaille toujours avec Zemeckis, et cela donne au film une dynamique tout simplement formidable ! Mais je l'avoue, si les musiques du film sont de très bonne facture du début à la fin, je repenserai toujours non sans une certaine once de frisson à la reprise magistrale de la Lettre à Élise de Beethoven, placée juste quand il le fallait pour lui donner ce petit côté aérien/épique.



Au final je n'aurai eu que trois regrets sur ce film.
Premièrement, il est ici question de français qui vont défier les limites de l'impossible en Amérique. A une seule occasion le film donne à voir un changement de langues. Pourquoi ne pas avoir fait un film en deux langues avec sous-titres, et langues qui changent en fonction des situations ? Cela aurait été bien plus réaliste, et n'aurait à mon sens pas entravé le bon déroulement du film.
Secondement, et c'est en corrélation avec le troisième point, j'ai bien l'impression que The Walk va passer totalement inaperçu dans les cinémas français. Malgré le triomphe reçu en Amérique, il a fallu, deux jours à peine après sa sortie en France, que je trouve un cinéma, de campagne, super loin de chez moi, qui le diffusait une ou deux fois par jour grand max. Et j'ai profité d'une salle absolument vide. Sérieux ? En pleines vacances scolaires ? Y a pas que les blockbusters et les Disney dans la vie vous savez :/
Et justement le troisième point, mais ça c'est plus personnel, j'ai loupé les premières minutes parce qu'à cause de l'effet "cinéma de campagne" y avait aucune publicité avant la projection, eh bah bravo.

Époustouflant et bien rythmé, joué par des acteurs remarquables, mis en scène par un réalisateur de légende et composé par un maestro parmi les maestro, The Walk reste de toute façon à mes yeux le meilleur long-métrage des années 2010. Trouvez un cinéma qui le diffuse et foncez-y dès que vous aurez le temps, vous ne regretterez pas.

Et on se laisse sur une photo de l'authentique exploit, désolé de vous avoir spoilé une histoire vraie

Nintendo Badge Arcade

$
0
0
Demain sort en Europe Nintendo Badge Arcade. Le titre étant sorti hier aux États-Unis, il m'a semblé évidemment de mettre la main dessus et de lui donner sa chance, d'autant plus qu'il s'agit d'un freemium.

Ok, mais à quoi ça sert ?

Badge Arcade, comme son nom l'indique, simule une sorte de salle d'arcade, dans laquelle l'unique but est de récolter des badges. Ces badges pourront ensuite être disposés directement sur le menu Home de votre console, ce qui, vous en conviendrez, est un énorme pas en avant concernant la personnalisation du menu.

La réalisation est propre et honorable. Quand Nintendo fait un jeu, y compris freemium, il ne le fait pas à moitié. La prise en main du gameplay est facilitée par la possibilité de jouer soit aux boutons soit au tactile, et un faux mouvement, si vous l'arrêtez à temps, n'est pas forcément pénalisant.
En terme de gameplay, Badge Arcade est un pur et simple jeu de grappin. Deux types de grappins sont offerts : Les grapins classiques, qui attrapent des trucs et les jettent dans un trou, et un marteau, qui fait tomber des piles de prix. Les deux se révèlent aussi jouissifs l'un que l'autre, et s'il est vrai qu'on pourra occasionnellement rater une occasion d'avoir un prix, contrairement aux machines de fêtes foraines il n'y a aucun trucage.


Vous avez un nombre limité de parties : Cinq sont offertes lors du démarrage du soft. Pour obtenir plus de parties, il n'y a guère que trois options. Vous pouvez évidemment payer, puisqu'il fallait bien caler un aspect financier quelque part. Vous pouvez également attendre gentiment qu'Internet vous offre une ou deux parties via les notifications (donc vous serez avisés de les activer si vous souhaitez en bénéficier). Mais vous pouvez aussi, une fois par jour, jouer une partie d'entraînement. Si vous la jouez correctement, vous pouvez récolter jusqu'à quatre parties. Il est à ce titre véritablement dommage qu'il y ait toujours un risque de rater et de n'en obtenir qu'une seule. Comme vous devez attendre une journée entre chaque tentative, vous comprendrez que l'on puisse trouver ce système ingrat.
Les badges sont répartis en catégories. Pour le moment on trouve principalement des badges basés sur les licences Mario, Zelda et Animal Crossing, mais il semble évident que d'autres licences seront ajoutées au fur et à mesure, et qu'il y aura un roulement, probablement pour vous encourager à dépenser plus. Si on doit bien reconnaître une chose à Nintendo, c'est que sous leurs airs de société pour enfant, ils ont totalement compris le principe du casino et des jeux pour adultes.


À noter : Sous certaines conditions, le jeu vous permettra de débloquer des thèmes allant avec les diverses séries de badges. Cependant les conditions pour les déverrouiller semblent impossibles à remplir à moins de verser un peu d'argent. À voir sur le long terme, de toute façon pour ma part accumuler des thèmes autres qu'Ace Attorney ne m'intéresse franchement pas.

Outre les badges classiques, que vous pouvez épingler sur votre menu à la place des icônes de jeux voire directement sur un dossier d'applications, vous pourrez également débloquer des badges-icônes, qui serviront de raccourcis pour lancer les applications par défaut de la 3DS (Appareil photo, studio son, place Mii, journal des activités, etc). Si sur le principe c'est une excellente initiative, on regrettera qu'il ne soit pas possible de choisir de remplacer l'icône par défaut de l'application par le badge ainsi obtenu. Il en résulte que vous ne pouvez que placer des raccourcis. Le principe est assez bancal, et vous déciderez rapidement soit de ne plus porter attention à ces badges, soit de les utiliser en planquant les icônes par défaut au fond d'un dossier.

Un autre défaut du jeu, c'est sa mascotte. Un lapin rose. Je l'ai toujours dit : Il n'y a rien de plus fourbe qu'un lapin rose. Non seulement ce lapin aura pour principal objectif de vous faire débourser le plus d'argent possible dans des badges qui devraient être gratuits, mais surtout il sera bavard. Et si on aime qu'un jeu soit verbeux dans certaines circonstances, croyez bien que j'en suis désolé, mais on ne joue pas à un jeu d'arcade-grappin pour voir un affreux petit lapin rose raconter sa vie pendant des heures ou faire la promotion du dernier Zelda. Parce que ne croyez pas qu'un freemium Nintendo est un freemium sans publicité : C'est juste que contrairement aux freemium smartphone, les publicités ciblent uniquement les jeux Nintendo, et sont intégrées de telle sorte qu'on ne se rend pas compte de prime abord qu'il s'agit de publicités. Nintendo a dépassé le modèle freemium classique là.


Nintendo Badge Arcade est donc un jeu agréable, permettant à petites doses de donner un peu d'éclat supplémentaire à votre menu Home. Il est néanmoins gangréné par un modèle financier excessif, bien que largement moins gênant que ce qui se fait de pire sur smartphone. Si personnaliser votre menu Home est quelque chose qui vous intéresse, Badge Arcade reste une valeur sûre, et je ne peux que vous recommander vivement de le télécharger et de refuser toute transaction payante.

J'veux dire, sérieux. Un lapin rose quoi.

Digimon Adventure Tri

$
0
0
C'est un fait absolu : Digimon Adventure et Digimon Adventure 02 font partie, dans leurs versions originales respectives, des meilleures séries animées de tous les temps. Une écriture sérieuse soulignant des thèmes finalement assez adultes malgré l'apparente gaminerie de façade et l'humour pipi-caca trop fréquent, une bande sonore incroyable, et un dynamisme de narration qui ne faiblit jamais sont les ficelles des animes Digimon. Les saisons suivantes ne font probablement pas exception, mais je vous avoue ne toujours pas avoir eu le temps de boucler Tamers.
Concernant Digimon Adventure, il était logique, en cette période anniversaire de la licence, qui ne s'est jamais aussi bien portée au Japon et continue contre toute attente de se vendre sans aucun problème aux USA, qu'une suite voie le jour sous une forme ou sous une autre. C'est désormais le cas avec Digimon Adventure Tri, une suite pour laquelle je ne tarirais pas d'éloges, malgré quelques petits point négatifs qui sont également à souligner.

En dehors de l'opening, visible uniquement à partir du second des quatre épisodes disponibles, aucune image n'ornera ce billet. Car cet anime est juste trop bien pour le spoiler davantage.



Mais commençons par le début. Avez-vous visionné Digimon Adventure, Digimon Adventure 02 et les films qui leur sont associés, dans l'ordre et en VO ? Non ? Alors Tri ne s'adresse pas à vous. Seule une parfaite osmose entre le fan et l'oeuvre vous permettra d'en apprécier tous les ressorts. Filez rattraper ça et revenez ensuite.

Bien. Maintenant que nous sommes entre initiés, résumons la situation :
Digimon Adventure Tri se présente comme une "série de films"à sortie irrégulière. Au final ça ressemble plus à une mini-série, dans la mesure où le premier film a été découpé en quatre épisodes sortis simultanément, avec opening et ending à la clé. La seule réelle différence avec une série classique réside finalement dans les délais, et peut-être dans le budget mis dans la réalisation de la chose.
Et le budget a servi. Quelle claque. Digimon Adventure Tri est un chef-d'oeuvre. Le chara-design des personnages humains a beau être largement inférieur à tout ce que la licence a proposé jusque-là, cela est rattrapé par une animation fluide et magnifique, et des couleurs éclatantes qui font ressortir mieux que jamais l'univers si particulier de la licence.

Mais sinon de quoi ça parle ? Eh bien sans entrer dans les détails, il est question de Digimon infectés par un virus qui pénètrent dans le monde réel, ce qui force le cast original de Digimon Adventure à intervenir. Quid des quatre protagonistes d'Adventure 02 ? Eh bien... Espérons les voir dans un prochain film, car dès le début de l'épisode 1, ils sont évacués de la plus lamentable des façons, ce qui n'empêche pas au film de ne pas oublier les évènements de la saison 2, même s'il est étonnant, quand on connaît les évènements bouclant cette saison 2, que les Digimon ne soient pas restés en permanence auprès de leurs partenaires humains. On peut probablement s'attendre à une justification scénaristique par la suite.

Le film se passe presque exclusivement dans le monde réel, avec une scène de quelques secondes dans l'Internet tout blanc et plein de rouages qui servait de terrain de jeu au film Our War Game. Et justement, Tri dégage une aura particulière, la même aura que dégageait le film d'Hosoda qui débouchera plus tard sur Summer Wars. La fluidité de l'animation y est pour beaucoup, de même que la façon dont le scénario est mis en scène. Les enfants d'autrefois sont désormais presque adultes, et plus que jamais grandissent, gagnent en maturité. On suit avec plaisir leur quotidien - rapidement troublé par les fameux monstres digitaux - et on appréciera également les scènes de digivolution. Chaque Digimon a droit à une séquence unique d'évolution, après quoi le tout est grandement simplifié. Il est d'ailleurs un peu regrettable que les séquences d'évolutions au-delà du niveau adulte d'Agumon et Gabumon aient été sacrifiées. Au profit d'un gain de temps ? Bof, à ce moment-là ce n'était peut-être pas la peine de répéter la séquence de fin d'un des épisodes en introduction du suivant. On aurait ainsi pu gagner une précieuse minute, mais bon. Je me consolerai en continuant ma partie de Digimon Adventure PSP à l'occasion, ça n'empêche pas Digimon Adventure Tri d'être une oeuvre totalement incontournable pour tout amateur de monstres digitaux qui se respecte.

Les sous-titres ont visiblement été réalisés sous l'égide de la Toei. C'est intéressant de noter que de ce fait, les Digimon conservent leurs noms occidentaux (Tailmon devient ainsi Gatomon), mais pourtant que les personnages humains retrouvent leurs noms originaux. Perturbant, mais on s'y fait.

Et où je peux voir ça ?

Sur crunchyr... Ah non, l'anime est interdit en France, PAS DE BOL. Prends un proxy ou trouve un autre moyen plus douteux, mais ne donne pas d'argent à ces gros chacals. Vue leur politique infecte de diffusion, ils ne méritent clairement pas ton fric.

X-Men Evolution / Wolverine and the X-Men

$
0
0
J'ai commencé à réellement m'intéresser aux comics Marvel aux débuts des années 2000. J'avais déjà été vaguement préparé par les quelques dessins animés qui avaient pu passer à la télévision, et j'avais une certaine VHS de Spider-Man en ma possession. Comme beaucoup je pense, c'est à partir du premier film Spider-Man que le déclic s'est réellement fait.

Mais soyons honnêtes. Dans l'univers Marvel, ce n'est pas Spider-Man qui est ma réelle motivation. Plus que tout, ce sont les X-Men.
On m'a déjà dit qu'ils n'avaient aucun charisme, que c'était surtout une équipe de seconds couteaux. Qu'il était impossible de s'attacher à des personnages "secondaires". C'est on ne peut plus faux. Sept personnages d'Ultimate Marvel VS Capcom 3 proviennent de l'univers X-Men. Sept. Sur 28 personnages Marvel issus de plusieurs autres univers. C'est énorme. Il faut dire que ce jeu descend en droite lignée d'un certain X-Men Vs Street Fighter...

L'un des premiers comics que j'ai lu en entier, de sa création à son arrêt, fut New X-Men. On n'y voyait que de nouveaux personnages. Franchement j'ai pas mal kiffé. En plus, au beau milieu, en pleine période où je lisais tous les comics Marvel qui se présentaient à moi, a été publié le crossover House of M. Un crossover qui misait tout sur les séries mutantes. C'était génial. Dans l'univers Marvel Classique, ça reste encore aujourd'hui le récit que j'ai préféré, de bout en bout. Civil War n'avait rien de génial à côté, à part peut-être cette scène avec Spider-Man que j'espère réellement voir dans le film adapté à sa sortie - et croyez bien que si cette scène n'y est pas j'estimerai que le film est une belle merde. (Vous constaterez au passage que je ne vous l'ai pas spoilée, allez lire le comic si vous voulez savoir de quoi je parle !)
Et puis en terme de comics, le run le plus complet que j'aie fait reste le run de l'univers Ultimate, lu de bout en bout dans sa VF, et dont la conclusion devrait sortir en 2016. Bien sûr j'ai adoré Ultimate Fantastic Four, et le style inimitable de Mark Bagley aux débuts d'Ultimate Spider-Man reste pour moi quelque chose d'inoubliable, de même que l'excellente Saga du Clone de cet univers.


Non, vraiment. Même la mort de Peter Parker était quelque chose de fort, et Miles Morales est un personnage réellement attachant, dont les aventures se lisent avec plaisir.

... Mais je préfère toujours Wolverine junior. Quand la série X-Men classique a fait son crossover avec l'univers Ultimate, je n'étais clairement pas là pour Miles, quand bien même était-il au centre de l'intrigue. J'étais là pour voir l'unique et improbable rencontre du fils d'Ultimate Wolverine avec X-23, le clone féminin de Logan. J'étais là pour voir Jean Grey rencontrer Jean Grey, et c'était d'autant plus intéressant que les évènements d'X-Men classiques avaient amené les X-Men du passé à s'inviter à la fête. Cela dit je ne lis pas les comics X-Men classiques plus que ça, je n'ai pas forcément le budget.



Du coup, n'ayant plus de comics X-Men à lire, sans compter que je me dirige de plus en plus vers l'univers DC par le biais des Amalgam et du DC Animated Universe, c'est vers le petit écran que je me tourne pour avoir mon lot d'action. Ne parlons pas des films X-Men, le film 3 avait été une telle purge que ça m'a dégoûté à jamais des films live de la série. L'an dernier je me suis tapé l'intégralité de la série animée X-Men Evolution, cette année c'est Wolverine and the X-Men qui y est passé. Les deux en VO, parce qu'avec le recul la VF est réellement insupportable, particulièrement dans le second cas, nous y reviendrons.


X-Men Evolution, qu'est-ce que c'est ?
Il s'agit de l'une des séries animées basées sur l'univers X-Men. Celle-là est sortie au début des années 2000. Le principal objectif était de proposer une variante de l'univers X-Men plus proche des standards de l'époque, et plus adaptée à un jeune public. La série est surtout connue pour avoir donné naissance au personnage de X-23, un peu comme la série animée Batman donna naissance à Harley Quinn.
Ce qui est particulièrement intéressant dans Evolution, outre son style graphique tellement singulier que l'adaptation comics a été publiée en France dans la même collection que la collection Marvel Mangaverse, ce sont avant tout ses personnages. Certains sont totalement réécrits, et tous ont des caractères bien définis, qui les rendent attachants ou non. Si on appréciera les nouveaux personnages comme Spyke, on appréciera d'autant plus le remplacement pur et simple des identités civiles de personnages comme Avalanche ou le Crapaud par d'autres ayant beaucoup plus de caractère que leurs modèles. Et il est vrai que l'Avalanche d'Evolution est bien plus mémorable que l'Avalanche de Wolverine and the X-Men, pourtant basé sur l'Avalanche des comics.

Evolution place l'institut Xavier dans une petite ville sans grande importance. Les mutants ici ne sont pas totalement éduqués par Xavier, dans la mesure où ils vont effectivement à l'école publique. En parallèle, ils doivent faire face à bon nombre d'adversaires. Grâce à une animation dynamique servie par un très bon chara-design et par des personnages assez profonds, Evolution frustre d'autant plus qu'il est rempli de concepts finalement à peine effleurés ; on pensera notamment à la présence de Captain America congelé le temps d'un épisode, pour ne finalement plus jamais le revoir. On pensera aussi au début de la saison 3, qui semble enfin faire bouger la situation, pour finalement replonger dans le statu quo le plus basique. On pensera enfin à l'intégralité de la saison 5 : Malgré la présence  connue de tous du plus gros méchant auquel ils aient eu affaire, les X-Men continuent la plupart du temps leur quotidien. Et ça, c'est incroyablement frustrant.

Notons aussi que la bande sonore est d'excellente facture, ce qui, combiné à ses autres qualités, permet à Evolution de rester un très bon divertissement.
Il faudra juste m'expliquer pourquoi ce dessin animé au final plus que moyen compte 52 épisodes, contre seulement 26 pour le dessin animé dont je vais vous parler maintenant, qui avait pourtant totalisé plus de trois millions de vues lors de sa première diffusion américaine : Wolverine and the X-Men.

Je le répète avant toute chose, ne cherchez pas à le voir en VF si vous tenez à vos oreilles. Non seulement les voix sont on ne peut plus mal choisies, mais surtout les français ont cette petite habitude dégueulasse de faire sauter tous les accents des personnages qui en ont, peut-être imaginant un a-priori racial ridicule, ou peut-être parce qu'ils n'ont aucun talent dans ce domaine.
De fait, Kurt Wagner, l'allemand du groupe, n'a aucun accent en VF. On pourrait s'en tenir là, mais surtout il récupère son doubleur d'X-Men Evolution. Vous allez me dire "Ah bah c'est très bien ça !"... Oui mais non, on ne remet pas à un personnage totalement adulte et viril le DOUBLEUR DE SACHA ! Sérieusement, y a des choses qui ne se font juste pas !!

Wolverine and the X-Men est tout simplement la meilleure série animée que j'aie vu de ma vie. Non seulement le matériau de base est respecté, mais les scénaristes osent vraiment aller jusqu'au bout du propos, et il en résulte une série violente et dynamique, qui représente incroyablement bien l'univers X-Men dans son ensemble. J'avais peur au début que Wolverine soit trop mis en avant, mais au final même pas : S'il est vrai qu'il apparaît dans tous les épisodes et que le focus sur lui est important, la quantité d'apparition de chaque personnage est absolument adéquate, et on ne regrettera au final qu'une seule chose : Que la saison 2, qui était pourtant prévue, n'ait pas pu se faire.


Tout d'abord, je ne saurais que vous recommander de filer regarder en premier lieu le demi-film Hulk Versus Wolverine. Malgré de nombreuses incohérences, il se situe bel et bien dans le même univers, et reste très plaisant. Si vous voulez poursuivre plus loin, le second demi-film qui va avec s'intéresse davantage à Thor, mais ce n'est pas le sujet du jour.

Concernant Wolverine and the X-Men, il se base à la fois sur les comics type Days of the Future Past, avec une catastrophe survenue dans le futur qui doit à tout prix être stoppée dans le passé, mais aussi sur la vision du futur qu'avait eu le professeur Xavier en guise de scène finale d'Evolution. Si ce n'est pas le même univers, il est vrai que pas mal de concepts de cette vision ont été repris ici pour être ajoutés au mix. On a également conçu le Mutant Response Division, une armée qui a pour principal but d'enfermer les mutants dangereux.
L'intrigue commence lorsqu'une explosion fait sauter une partie de l'institut Xavier, et fait disparaître le professeur ainsi que Jean Grey, à savoir les deux plus importants piliers de l'équipe. Les X-Men se disloquent. Un an plus tard, Wolverine commence vaguement à regrouper les mutants qu'il peut, et, avec eux, retrouve le professeur dans un profond coma à Genosha, l'île-nation des mutants appartenant à Magneto. Une vision de Xavier leur parvient alors d'un futur apocalyptique, dans lequel les Sentinelles, puissants robots anti-mutants, ont gagné la guerre. La planète est devenue quasiment inhabitable, et les mutants survivants sont traqués et enfermés. Xavier demande alors à Wolverine de finir de regrouper les X-Men, et de tout faire pour prévenir ce futur. Et 26 épisodes ne seront vraiment pas de trop pour une telle mission, d'autant plus que des éléments perturbateurs extérieurs viennent participer à la fête.



On sait qu'une adaptation est réussie lorsque les plot-twists sont prévisibles, mais qu'on ne les attend absolument pas. C'est le cas ici. Si certains passages peuvent être totalement téléphonés (mais c'est le cas pour beaucoup de séries, animées ou non), la majeure partie du temps Wolverine et ses X-Men bluffent le spectateur.

Un rythme soutenu, des plot-twists à foison, un choix de personnages totalement pertinent, un bon équilibre dans le choix des situations, Wolverine and the X-Men, malgré son titre affreusement long, se révèle un titre d'excellente facture. Sorti à la fin des années 2000, il reprend le design des comics mutants de cette période.
Pour être honnête, autant sur Evolution j'avais beaucoup à dire parce que la série avait autant de qualités que de défauts, autant sur celle-là, je ne saurai qu'empiler les superlatifs. Je n'aurais que deux reproches à faire, tout d'abord le fait que la saison 2 était réellement planifiée et mise en avant à la toute fin, mais bon ils ne pouvaient pas savoir ; et ensuite les incohérences entre la série et Hulk Vs Wolverine, notamment le fait que Dents-de-Sabre et Logan ne semblent absolument pas se souvenir des évènements de ce film, alors que Hulk oui. Après, ce n'est pas nécessairement anormal, peut-être les équipes de production des deux projets n'étaient-elles pas tout-à-fait les mêmes.

Quoiqu'il en soit ce dessin animé reste à ce jour ce qu'il s'est fait de mieux sur petit écran pour dépeindre les X-Men, et il est vraiment dommage que, du fait que la Fox détienne les droits cinématographiques, Disney-Marvel aient décidé de mettre un hiatus sur les comics. J'ai bon espoir qu'un jour, un nouveau dessin animé d'aussi bonne facture que celui-là voie le jour. En attendant il ne me reste qu'à retourner sur Ultimate Marvel Vs Capcom 3 : Ici au moins les doubleurs sont les mêmes que dans l'excellentissime Wolverine and the X-Men.

Va, et surtout n'aie pas peur de chanter la chanson du bonheur

$
0
0
La vie de la famille Von Trapp est fascinante. Vous le savez certainement si vous avez eu l'opportunité de visionner The Sound of Music, comédie musicale considérée comme l'un des chefs-d’œuvre du cinéma. Pour ma part, je ne l'ai jamais vue, et, après avoir lu une comparaison entre la vie authentique de cette famille et ce que le film en a fait, il m'a semblé évident de ne jamais donner sa chance à un film qui, bien qu'il ait certainement énormément de qualités en tant que pièce cinématographique, n'est finalement pas si fidèle que ça au matériau d'origine.


À ce moment-là, comment m'est venue cette envie de m'intéresser à la vie des Von Trapp ? Tout simplement par le biais d'un World Masterpiece Theater.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, les WMT sont une série d'animes japonais à la base éducatifs, adaptant avec plus ou moins de réussite tel ou tel chef-d’œuvre littéraire. Rémi sans Famille, Heidi, les Quatre Filles du Dr March, sont autant de dessins animés réalisés dans ce cadre. Le projet WMT a duré de 1969 à 2009, et c'est en 1991 qu'a été réalisée la série Trapp Family Story, publiée ensuite en France en 1995 et diffusée dans les Minikeums sous le titre Les enfants du Capitaine Trapp. Il est malheureusement inenvisageable de voir la VF de nos jours pour deux raisons :
-Premièrement, elle est introuvable. Si vous cherchez, vous ne trouverez que la musique du générique en version longue.
-Ensuite, plus important, la VF est de toute façon ratée : Au lieu de se dérouler en Autriche, l'intrigue se déroule en France, comme c'était la mode dans les VF de l'époque, et, plus grave, les derniers épisodes font l'objet de censure : En effet, fidèle au matériau d'origine, les dix derniers épisodes portent sur la montée du nazisme. Le sujet est abordé de façon assez exagérée, c'est vrai, mais il reste regrettable de passer par la découpe et le remontage sauvage de scènes pour mieux coller au public francophone.

Quoiqu'il en soit, maintenant, vous vous demandez peut-être de quoi il est question à part de nazis, donc voici un résumé :
Maria Kutschera, jeune autrichienne amatrice de musique et titulaire d'un diplôme d'enseignante, décide un jour de devenir bonne soeur au couvent du village de Salzburg. Elle devient apprentie, mais les circonstances font qu'un jour, on lui propose de passer quelques mois en tant que gouvernante dans la famille Trapp. Georg von Trapp, ex-capitaine de sous-marin devenu baron suite à ses exploits lors de la première guerre mondiale, n'a pas un, ni deux, ni trois ou quatre ou cinq ou six, mais bien sept enfants. Dont cinq filles. L'enfer. Surtout que sa femme est décédée des suites d'une scarlatine, maladie qu'a également contracté l'une des filles de la famille, la petite Maria.
C'est en particulier de cette Maria que doit s'occuper la grande Maria. À son arrivée, elle se heurte à des enfants particulièrement réticents, qui ont déjà vu passer 26 gouvernantes en l'espace de deux ans. Néanmoins, sa joie de vivre communicatrice donnera rapidement confiance aux enfants, et c'est par le chant que la famille va s'épanouir.


Voir ce dessin animé en VOST reste faisable si vous lisez l'anglais : Le compte Youtube Pikachu (oui, je sais) les a tous uploadés. Vous noterez néanmoins un changement désagréable dans les sous-titres à partir de l'épisode 27, et au passage que cet épisode et le 28 ont été inversés par l'uploadeur.

Le récit, s'il dispose de moments amusants voire enfantins, a une narration particulièrement construite, et on peut comprendre qu'il n'ait pas forcément rencontré le succès en France auprès du public pour lequel il a été diffusé. Surtout, c'est excessivement bavard, et je m'explique parfaitement pourquoi, des années plus tard, j'ai eu du mal à me souvenir qu'il s'agissait des Enfants du Capitaine Trapp. En fait vue la quantité de filles je me suis à un moment persuadé qu'il s'agissait plutôt des 4 Filles du Docteur March.
De façon générale, par rapport à un Sound of Music très peu fidèle, cette itération se veut beaucoup plus proche des faits tels qu'ils sont racontés dans les biographies de Maria. Ainsi, contrairement aux trois films réalisés sur la même histoire, ici les prénoms des enfants sont conservés, ainsi que des détails de leur vie de tous les jours que les films avaient davantage modifiés voire supprimés.



Bien entendu, comme tout WMT qui se respecte, Trapp Family Story exagère énormément. Dans Princesse Sarah, Lavinia devenait une affreuse pimbêche voulant absolument le malheur de la petite Sarah Crew, alors que dans l’œuvre d'origine, elle ne fait quasiment rien de grave. Heidi trouve un petit oiseau et s'en occupe pendant un grand nombre d'épisodes, alors que dans l’œuvre d'origine il n'est jamais une seule fois question de s'occuper d'un petit oiseau.
Ici on va dans la même direction : Pendant tout un pan de l'histoire il est question d'une certaine Lady Yvonne, femme irresponsable qui désire absolument épouser le capitaine en laissant les enfants de côté dans la mesure du possible. A-t-elle réellement existé ? Quand je cherche des informations sur Internet, son nom n'est jamais mentionné.
De même, l'un des membres du personnel de la famille se révèle, à leur grande surprise, partisan du national-socialisme. S'il est probable que la vraie famille ait embauché une personne approuvant l'idéologie hitlérienne, la mise en scène ici se révèle bien trop grossière pour être prise au sérieux, de même que ce passage fortuit avec Hitler en personne dans l'un des derniers épisodes.
Notons enfin qu'au niveau temporel, le dessin animé se fait également plaisir : Les enfants ne grandissent pas, Maria ne tombe qu'une seule fois enceinte alors qu'elle devrait déjà à ce moment de la série avoir deux enfants en bas âge supplémentaires à sa charge, et les soldats nazis, alors que la guerre n'a même pas encore commencé, embarquent directement les juifs, dans un mépris absolu de l'ordre chronologique de l'Histoire.

Pourtant, malgré ses travers, ses anachronismes et ses exagérations, cette version de l'histoire des Trapp reste à mes yeux bien plus légitime que les fameux films, d'autant que Maria (la fille, pas la mère) a été consultante et est donc créditée dans le générique. Ce dessin animé est un peu l'antithèse de Princesse Sarah : Alors que Sarah faisait une longue descente aux enfers et ne trouvait sa libération que vers la toute fin de son épopée, les évènements véritablement tragiques n'arrivent cette fois que dans le dernier quart de l'intrigue.

Si vous avez du temps à accorder à un anime en tout cas, je ne saurais que vous recommander de vous pencher sur celui-là. L'histoire de la famille Trapp est tout simplement fascinante.

Lego Marvel's Avengers Vita/3DS

$
0
0
Récemment est sorti le second opus de Lego Marvel, basé cette fois sur les films de l'univers cinématographique Marvel. Ce jeu étant particulièrement tout public, il y a donc de fortes chances que ce soit la première fois de votre existence que vous posiez les yeux sur ce blog, par le biais de Google ou de tout autre moteur de recherche. Si c'est le cas, bienvenue sur U-TimeLab ! Sinon, pardon pour l'introduction.

Avant de commencer, je vous redirige vers deux critiques publiées ici, pour trois jeux qui seront fréquemment mentionnés aujourd'hui :
-Lego Marvel Super Heroes
-Sa version portable et Lego Batman 3 sur 3DS

Ce Lego Avengers (oui ça va quand même plus vite que le titre complet, et on ne peut légitimement pas l'appeler Lego Marvel 2) est paru sur toutes les machines actuelles, ainsi que sur PS360. J'aurais pu il est vrai y jouer sur PS3. Sur PC, non, car mon matériel actuel a déjà du mal à lancer Lego Marvel Super Heroes, alors un jeu de 2016 taillé pour PS4 et autres XBox One, vous imaginez bien. Cela ne m'a pas empêché de lire des tests sur Internet de la version salon, et d'en voir quelques vidéos. Bilan plutôt mitigé pour les testeurs, et les vidéos de gameplay semblent hélas leur donner raison : Les huit open-worlds de l'opus salon ne parviennent pas à cacher que les niveaux du mode Histoire/Jeu Libre sont rendus beaucoup trop confus par un trop-plein de textures et des maps bien trop mal foutues. Comble du désespoir, certains niveaux ne permettent apparemment pas de jouer en co-op, alors que c'est justement pour ça que tu joues à un Lego sur console de salon ! Enfin, il semble que les personnages et autres améliorations s'achètent dorénavant dans une boutique, ce qui constitue une réelle régression par rapport aux Lego précédents ainsi qu'à la version portable, où les achats s'effectuent directement via le menu.

Alors est-ce que pour une fois c'est la version portable et son absence de co-op affichée dès le départ qui va se révéler l'édition master-race, ou n'est-ce au final qu'un portage bas de gamme comme tant d'autres avant lui ? J'ai terminé le jeu à 100% sur Vita, les 35 succès compris, pour répondre à cette question. Enquête dans les rues de Manhattan.

Les passants ne semblent pas s'alarmer plus que ça de voir un véhicule en exploser un autre. En revanche, lorsque Hulk castagne, les cris de paniques parsèment les rues. Nick Fury ne semble pas s'en étonner, et répond à mes questions avec la voix de son acteur d'origine - sur Vita, il aura pour cela été nécessaire de changer la langue de la console pour Anglais du Royaume-Uni. Pénible. Mais de toute façon la voix de l'acteur sonne un peu bizarre, bien trop saturée et mal compressée. On notera que dans un effort d'hégémonisation, les quelques répliques enregistrées spécifiquement pour le jeu souffrent exactement du même problème. Au moins n'y aura-t-il pas de saute de qualité trop flagrante.

Les cinématiques sur Vita ne souffrent d'aucune compression vidéo !

-Alors dîtes-moi, Colonel Fury, quel effet cela fait-il de se retrouver pour la seconde fois consécutive aux commandes d'un jeu Lego ?
-La seconde fois ? Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler. Super Heroes se déroulait clairement dans un autre univers. Chez nous, aucune trace de Spider-Man, pas de Fantastiques ni le moindre membre des X-Men.
-J'ai cru remarquer que l'Institut Xavier avait été remplacé par un building absolument atroce et dégueulasse oui.
-Hélas, c'est une histoire de droits cinématographiques, vous le savez bien. Et puis vous avez bien vu qu'on avait réussi à incorporer Quicksilver et sa soeur, la Sorcière Rouge.
-Oui, mais à quel prix ? Leurs personnages ont été abominablement transformés, pour l'univers cinématographique Marvel, et ils n'ont plus aucun rapport avec leurs origines ! Quant à Quicksilver, s'il est vrai que j'aurais voulu pouvoir l'incarner dès le premier opus de Lego Marvel, il est vraiment regrettable que son design, entièrement basé sur l'acteur qui l'incarne à l'écran, soit si malencontreusement raté ! Sérieux, on dirait un mauvais chanteur de k-pop, ça m'a fait beaucoup de peine.
-Oui mais il court vite.
-Ben heureusement hein, déjà qu'il se cogne partout.

Il a au moins réussi à ne pas se manger la voiture : C'est déjà ça

Je laisse Fury vaquer à ses occupations. Les ambitions de ce Lego Avengers portable ont été revues à la hausse, et il est temps de faire le point sur ce jeu, qui est comparable à la fois au Super Heroes salon de 2013, et à la version portative du plus récent Lego Batman 3.
De Lego Batman 3 portable, ce Lego Avengers emprunte tout d'abord les mécanismes de collection et la roue de personnages. Il est dommage que seul Iron Man bénéficie d'une interface de changement de costume, mais enfin, il faut admettre qu'elle est de très bonne facture. Pas de co-op donc, et un hub dans lequel cette fois, vous ne spawnerez pas systématiquement en Iron Man et Dr Doom, ce qui est déjà très bien.

Le hub justement, parlons-en un peu. Cette version de Manhattan - amputée de China Town, des rames de métro, et probablement d'autres choses plus anecdotiques - corrige un bon nombre de défauts du Manhattan de Super Heroes, mais en contrepartie voit l'arrivée de nouveaux défauts tout aussi dommageables.
Au rang des améliorations, et c'est également valable pour les niveaux, il est appréciable que les véhicules, terrestres comme aériens, soient enfin rentabilisés.
Les défis de score sont toujours indiqués sur la map. Dans Super Heroes, ils étaient totalement supprimés de ladite map une fois terminés, à l'exception des défis obtenus via DLC. Cela était très problématique pour finir aisément le jeu à 100%. Ici pas de problème de DLC, ET les défis de score restent sur la map, mais grisés. Cette amélioration est franchement bienvenue.

Ah euh non dsl j'écoutais pas, tu peux répéter ?

Malheureusement, c'est à peu près tout pour les améliorations. Le hub est plaisant à explorer, c'est vrai, mais concédons-le, les huit hubs de la version salon ont probablement plus d'arguments pour eux. Les missions du Manhattan de cette version portable (qui au passage a une variante de nuit, mais pour le coup non seulement c'est gadget mais vous ne jouerez pas de nuit avant d'avoir tout trouvé étant donné que ça réduit la visibilité considérablement) sont, soyons honnête, infectes. Vous devrez trouver des objets disséminés dans la ville et les détruire ou vous en servir. Jusque-là ça semble assez correct, mais le problème est qu'il faut vraiment se trouver à deux pas de l'objet pour qu'il spawne à l'écran. Il y a bien une brique rouge (l'outil de triche indispensable pour finir un jeu Lego à 100% sans rager de la difficulté abusée) pour marquer les emplacements de certains de ces objets, mais là est le problème : Cela ne concerne que trois types d'objets, sur les sept ou huit demandés. Ajoutez à cela qu'on ne vous précise à aucun moment qu'il vous faut un véhicule très précis pour vous occuper de l'un de ces objets, et vous obtenez un nombre aberrant de défis irréalisables sans aide extérieure. Et je ne vous ai pas encore parlé des succès saugrenus du type "atterrir en faisant un tir répulseur".
Dans Super Heroes, il fallait obtenir un milliard de pièces pour déverrouiller un succès. Ici, vous devez obtenir le maximum de pièces pour déverrouiller un personnage. On pourrait paniquer, mais à vrai dire le maximum est fixé à 99 999 999. Deux niveaux avec les bonnes briques rouges activées suffisent, et c'est assez frustrant de se dire qu'une fois qu'on aura tout dépensé, il n'y aura plus moyen de voir le compte descendre.
Super Heroes fournissait un GPS ultra pratique avec son open world. Ici, le GPS se limite aux objectifs fixés pour le mode histoire, et c'est tout. Cela est d'autant plus problématique qu'il est assez compliqué de s'y retrouver dans une map où les objets importants sont si difficiles à localiser.
Enfin, il est franchement dommage que l'eau ne devienne finalement qu'une surface dans laquelle, si tu tombes, l'écran devient noir et te fait respawner à proximité. Contrairement à Super Heroes salon, ce Lego Avengers portable ne propose d'ailleurs aucun bateau dans ses véhicules. Il faudra m'expliquer comment les gens lambdas font pour aller sur Liberty Island dans ces conditions.

Non, stop, ça ça ne rentre pas dans les gens lambdas

Je reste néanmoins satisfait par ce hub, car s'il n'est pas franchement amical avec le joueur, et si la Vita sera amenée à freezer ponctuellement (les développeurs ont sûrement prévu le coup étant donné la quantité de sauvegardes automatiques), en soi ça reste la quasi-intégralité de l'open world de Super Heroes, un peu de vie en moins, les passants ne s'exprimant plus que pour hurler lorsque vous incarnez Hulk. Pouvoir courir en Quicksilver ou voler dans la peau du personnage de votre choix (mais le meilleur choix reste assurément Stan Lee, qui n'a plus du tout les mêmes pouvoirs que dans Super Heroes, ce qui est assez logique étant donné qu'il empruntait à Spider-Man et à un X-Men) est juste grisant, et les gens qui se plaignent encore du gameplay ne s'y sont juste pas assez habitués. Et il n'y a pas de temps de chargement, excepté lorsque vous changez de map - au passage l'héliporteur, bien que toujours présent, est rendu assez chiant d'accès par ces temps de chargement.
Comme dit plus tôt il n'y a pas de GPS ici. Il n'y a pas non plus de plate-forme pour faire apparaître les véhicules, pour la simple raison que les véhicules terrestres peuvent être appelés à tout moment ! Les véhicules aériens, quant à eux, nécessitent de se trouver sur les plates-formes adéquates, marquées par un gros "H". Mais soyons honnêtes, les véhicules aériens, en dehors des phases imposées par le mode histoire et des succès requérant leur usage, ne vous serviront jamais, tant ils sont accessoires. Heureusement que les véhicules n'ont pas besoin d'être achetés une fois débloqués.
Gros bon point de la part de l'open world sur consoles portables, il contient huit missions scénarisées exclusives. S'il ne fallait pas au préalable parvenir à débloquer le personnage, et si ces missions pouvaient être rejouées une fois terminées (non, ce n'est pas le cas), ce serait peut-être le meilleur point de l'open-world. Tel que c'est fait, le résultat reste très satisfaisant, et j'avancerais même que ces missions sont bien meilleures que le jeu en lui-même, grâce à leur scénario barré et sérieux à la fois, qui n'est pas sans rappeler les niveaux bonus de Super Heroes. Ici on ne cherche pas à adapter des films, et ça se voit : Les réalisateurs se sont fait plaisir en imaginant une histoire alambiquée à base de cadeaux piégés. Quel dommage qu'il faille, pour l'avancer, trouver au préalable les jetons de personnages, pour la plupart répartis dans le hub de façon assez sale...

Quoiqu'il en soit, parlons un peu du mode histoire.
Dans Lego Marvel Super Heroes, on fournissait au joueur un mode histoire complètement inédit, spécifiquement doublé par des pros du doublage - à ceci près que la VF était foireuse et m'a convaincu de ne plus jouer qu'en anglais, ce qui n'a pas été évident sur Vita. Protip : Si vous voulez jouer en VO sur le jeu acheté en Europe il vous faudra mettre la console en anglais du Royaume-Uni. L'anglais des USA ne pourra que faire freezer le jeu au démarrage.
Commençons par parler des doublages justement. Super Heroes fournissait, en VO, un matériel d'excellente qualité, tandis que la VF était tout simplement risible. Vous me direz "oui mais là la VF provient des films !!"... Pour ce que ça change... Enfin bon, si vous voulez vous passer de l'excellente prestation de Stan Lee dans son propre rôle ça vous regarde.
Le problème avec les dialogues basés sur les films, c'est la compression. Les audios sont loin d'être de très bonne qualité, et ça se répercute également sur les dialogues inédits supplémentaires, visiblement compressés de la même façon pour faire bonne mesure. Le fait que la plupart des dialogues aient été tirés de films s'entend très bien, mais n'est pas non plus excessivement gênant pour autant. Pour ma part j'aurais tout de même préféré une prestation entièrement inédite, mais enfin.

Le scénario maintenant. Super Heroes était très accessible au néophyte, un gros 20/20 à ce niveau-là. Quelqu'un ne connaissant pas l'univers Marvel aurait très bien pu jouer à Super Heroes et s'éclater dessus. C'est moins vrai pour Avengers.

Lego Marvel's Avengers adapte spécifiquement deux films - ainsi qu'une scène de Captain America, jetée au milieu on ne sait pas vraiment pourquoi. Pour ma part, je n'ai vu aucun des films en question. Allez si, je suis resté endormi devant Avengers dans un avion, wouhou.
Si jouer à un Lego Star Wars La Saga Complète sans connaissance de la saga Star Wars est un peu con (n'oublions pas que les cinématiques, à l'époque, n'avaient aucun doublage et que tout était mimé), en revanche on aurait pu penser qu'avec de solides connaissances de l'univers Marvel en général, un jeu basé sur des films et reprenant leur bande vocale se révèlerait suffisamment accessible.

... Pas vraiment, la faute à un prologue totalement hors propos, qui place son action au beau milieu de l'Ère d'Ultron, enchaîne sur le film Avengers, mais l'entrecoupe d'un flashback avec Captain America et Bucky sur un train enneigé. La construction scénaristique est bordélique, et ce problème s'étend à la version console de salon également, puisque l'ordre des niveaux et cinématiques est apparemment absolument le même. Au final ça me permet d'adresser une critique aux films : Ultimate Avengers 1 & 2 étaient quand même vachement mieux à tout point de vue. Et Wolverine & The X-Men défonce allègrement tous les films X-Men sans aucune exception, aussi, mais ça c'est un autre sujet.
Pour en revenir au scénario, la reprise d'évènements issus de films permet une variété de niveaux assez bienvenue, en contraste avec l'horrible propension de Lego Batman 3 à centrer l'ensemble de son contenu autour de Green Lantern. Pour un peu, on en viendrait à regretter l'absence des niveaux bonus de l'opus salon, cela dit Captain America, Thor et Iron Man ont déjà beaucoup de moments de gloire au travers des niveaux principaux.

Au pire autant mettre la version Sam Wilson de Captain America : Lui au moins il vole - comme Super Soldier

Concernant les mécaniques de jeu, certaines disparaissent, d'autres font leur apparition. Les maxi-figurines type Hulk peuvent à présent s'accrocher aux murs du hub et les grimper, comme Spider-Man en son temps. Elles peuvent également faire des maxi-sauts vertigineux. Pourquoi pas.
Retransformer Hulk en Bruce Banner s'avère assez compliqué, et d'ailleurs totalement impossible en jeu libre, car vous avez pour cela besoin d'exécuter l'une des nouveautés du jeu : Une action combinant deux personnages. Ce type d'action n'a rien de très novateur, mais donne quand même un peu plus d'identité au titre. Le personnage de Hulk est d'ailleurs au final plus proche de ce qu'il est canoniquement que dans Super Heroes.

Accroché au mur, Thanos réfléchit au sens profond de la vie

Gros point fort concernant la sauvegarde : Non seulement des sauvegardes automatiques se font assez fréquemment, mais si vous quittez et relancez le jeu, tout ce que vous aurez fait aura été conservé. Entendez par là que les briques rouges cochées restent cochées et que l'équipe de personnages que vous aurez sélectionné pour le hub sera à peu près toujours la même - sauf une fois le jeu fini, là ça va vous sélectionner des persos aléatoires à moins que vous n'activiez la récompense finale, qui remettra probablement votre équipe précédente en place, c'est ce qu'on appelle dans le jargon un bug. C'est un réel soulagement de savoir que pour une fois, le jeu libre est vraiment, totalement libre, même si ça peut mener à de sérieuses incohérences dans les niveaux - dans la mesure où les niveaux vous forcent à démarrer avec les membres de l'équipe par défaut, vous vous retrouverez parfois avec deux Hulk ou deux Iron Man, et, plus problématique, cette situation risque fort de se répercuter sur le hub une fois le niveau fini. Rien de grave cependant, puisque ça se rectifie très bien en sélectionnant un autre personnage.

Les personnages justement, évoquons-les un peu plus. Le roster de cette version portable en dénombre 131 en comptant l'ensemble des variantes d'Iron Man. Un personnage supplémentaire de l'univers Marvel fait une apparition assez remarquable au cours des missions subsidiaires, mais n'est pour sa part absolument pas jouable.
Dans l'ensemble le choix est honnête. Mais souvenez-vous comme je m'étais insurgé sur le fait de préférer mettre de sombres inconnus plutôt qu'un Double-Face dans Lego Batman 3... Rebelote ici. La version salon du jeu propose la première Torche Humaine (non, pas Johnny Storm, l'autre), et il est vrai que je m'étais réjoui à l'idée de voler en étant en feu. Que dalle. Au beau milieu des variantes de soldats sans aucun charisme, le seul personnage un tant soit peu similaire disponible ici est un certain Korvac, et il ne sait pas voler, ce qui le rend totalement inutile face à un Dr Strange par exemple. En revanche, Stan Lee est bien là, et, s'il n'a pas les mêmes compétences que dans Super Heroes (ce qui est plutôt normal étant donné qu'aucune de ses compétences n'étaient portables dans cet opus), il se révèle ici bien plus fun à jouer qu'il ne l'était à l'époque, ovation pour le légendaire papa des comics donc.


Lego Avengers, au final, pour quel public ?
Si vous avez torché Lego Marvel Super Heroes et en vouliez plus, vous pouvez clairement foncer, que ce soit en version salon (car je suppose qu'elle a tout de même de solides arguments, allez vous renseigner quelque part si ça vous intéresse d'en savoir plus), ou en version portable (car le portage est vraiment honnête). Si vous n'avez en revanche jamais joué à Super Heroes, ça devrait être votre première priorité, car Super Heroes défonce totalement ce jeu. Et là je le pense sincèrement, Super Heroes défonce aussi Avengers salon.
Bien entendu, si vous aimez les jeux Lego et avez adoré les films que ce jeu adapte, il serait dommage de vous en passer, et pour le coup, si vous le pouvez, vous pouvez même foncer directement sur la version salon et ses niveaux supplémentaires adaptant d'autres films.

Si vous cherchez un Lego Marvel ou même un Lego en open-world sur console portable, jouer à ce jeu sur Vita ou 3DS est votre seul choix, dans la mesure où Universe in Peril est vraiment une horreur - testez la démo sur 3DS pour vous en convaincre.
Dans le cas où vous auriez en votre possession les deux consoles, je ne saurais que vous recommander de privilégier la version Vita dans la mesure du possible. Déjà, parce que la console n'a pas beaucoup de jeux pour elle, donc autant soutenir le peu de titres disponibles. Ensuite, parce que les textures sont réellement plus belles et l'écran plus grand que sur 3DS. Vous noterez au passage que l'opus Vita rentabilise pas mal l'écran tactile de la console, mais que tout n'est pas forcément bon à prendre dans cette option, le contrôle du personnage au doigt étant affreusement chaotique.

Dans sa version portable, il vous faudra peut-être entre vingt et trente heures pour boucler le jeu à 100%, sans ou avec peu d'aide extérieure. Clairement beaucoup moins si vous vous jetez sur une solution complète, ce que vous pourriez très bien faire pour les éléments difficiles du hub - mais je vous recommanderais quand même d'attendre de l'avoir nettoyé le plus possible avant de faire ça. Juste, allez choper Iron Fist entre quatre immeubles, un peu au nord de Central Park.
On est en tout cas très loin des 80 heures de Super Heroes salon, et avec ses huit hubs, Avengers salon propose certainement une aventure encore plus conséquente.

Lego Avengers Vita/3DS remplit clairement son contrat : La même aventure principale que ce qui est proposé sur consoles de salon, certes raccourcie, profitant des années d'expérience de Traveller's Tales. En empruntant des idées aussi bien à la version portable de Lego Batman 3 qu'à la version salon de Super Heroes, cette version propose un mode histoire parfaitement bien calibré malgré des missions infaisables sans l'utilisation de briques rouges. L'open-world divisera davantage, principalement parce qu'il s'apparente plus à un jeu de cache-cache géant qu'à autre chose. Et les défis de courses aériennes et de sauts de toits en toits sont vraiment difficiles à terminer, la faute à un chrono trop exigeant.
Deux astuces pour l'open-world : Pour les planques Hydra, vous aurez absolument besoin de la voiture Hydra (ce que le jeu ne précise à aucun moment), et pour les drones, ça se passe sur des murs et ça ne peut se péter qu'avec un coup de poing de maxi-figurine. Rien d'autre ne fonctionne.

Bien, cela étant fait, je vais pouvoir me pencher de nouveau sur le seul jeu au monde qui, par le biais de ses DLC, permet de combiner Marvel et DC : LittleBigPlanet.

...

Si j'arrive à me décider à quitter Manhattan, parce que voler en Stan Lee et courir en Quicksilver, c'est quand même sacrément cool.

Fact : Quicksilver, même avec une tête de chanteur de k-pop, rétame Flash à la course.

Ratchet & Clank / Le film

$
0
0
Parlons peu, parlons bien, parlons Ratchet & Clank. J'ai commencé il y a peu Trilogy sur Vita, histoire de rattraper un certain retard vidéoludique. J'aurais beaucoup de choses à dire rien que sur le premier volet de la série.

Malheureusement, aujourd'hui, nous allons parler du film. Et le film, c'est un navet.


Pourtant, Ratchet & Clank est pétri de bonnes intentions : De petites références mignonnes au respect de l'oeuvre originelle, en passant par la réécriture relativement correcte de l'histoire du premier volet, et l'animation, bien que basique, fait à peu près son boulot...

Peut-être aurais-je même été un peu plus coulant, si la localisation française n'avait pas totalement défiguré le film.


Dans le rôle principal, Squeezie. Dans le rôle du journaliste en caméo, Nikos Aliagas. Dans le rôle du scientifique fou, Cartman, littéralement. Et, dans le rôle de l'un des méchants random, Jhon Rach... Attends, c'est qui ? J'ai jamais entendu parler de ce gros random ?? Le seul doubleur qui s'en tire, c'est Kévin, du Rire Jaune. Lui, démontre un réel talent de doublage ; mais cette seule prestation ne parvient pas à tromper la vérité : La VF est nulle à chier. Donner des rôles à des gens juste pour surfer sur leurs noms et s'attirer un public d'enfants alors que le texte (au moins en VF) est truffé de gros mots, c'est tout à fait sordide !
Cela dit si le fait que le cast soit composé de célébrités pour la plupart inaptes au doublage est déjà une grossière erreur, attendez d'avoir vu la traduction.


 
 
Voilà comment le film aurait dû être. 
Malheureusement, Squeezie.

La localisation française est horrible. Entre traductions littérales et références inappropriées, ce qui était à l'origine un texto devient un tweet, et Ratchet tient plus de la célébrité Youtube que du véritable lombax.

 
Voilà. C'est le nôtre. Comparez.

Oui. J'aurais été beaucoup plus coulant avec ce film si j'avais au moins pu voir la version québécoise, qui semble, du peu que j'en ai vu, largement meilleure que ce travail bâclé de lycéens pour le TP de français de la fin du semestre.

Mais allez, soyons bons joueurs, la VF gâche certes l'expérience du film (que je visionnerai certainement en VQ à l'occasion pour comparer), mais que vaut le film en lui-même ?
... Pas grand chose honnêtement. Il faut être vraiment très bon public pour trouver quoi que ce soit à sauver à cette adaptation, les rares références à l'univers Playstation n'étant clairement pas un argument à elles seules. La 3D et l'animation restent correctes, mais on a le sentiment que ça aurait pu être encore plus beau : C'est bien simple, le film ne tient juste pas la comparaison avec son "adaptation" sur PS4 !
Le scénario... Bon. Disons que je prends beaucoup plus de plaisir sur le scénario du jeu d'origine. Voilà qui est dit.

Pour le reste une fois encore on a droit à un travail tout juste correct, où les références mal placées pleuvent et ne sont guère rattrapées par la traduction tant redoutée.
Au final tu pars de la séance avec certes une planche de stickers, mais ce n'est clairement pas suffisant pour compenser la douloureuse sensation d'avoir perdu ton temps, et la douloureuse envie que l'on te rembourse. Non je ne vais pas faire de blague à base d'anus, je ne suis pas comme ça.

Bon allez si, quand même : ça fait mal au rectum.




Venez, je vous fais visiter Oulu (Finlande) !

$
0
0
Malgré la félonie de la CGT, malgré la vilénie d'Air-France, qui se sont amusés à transformer le pays entier en champ de guerre, je suis passé.

Ayant contourné le feu des manifestants énervés - parce que quand on ne rationne pas l'essence on préfère brûler les pneus, va savoir s'ils veulent le bien ou le mal de la planète -, ayant embarqué dans un vol Hop ! (ce n'est pas sponsorisé, tkt) non concerné par la grève égoïste des pilotes bougons d'Air France, je peux vous l'assurer : Ça s'est bien passé. Et pourtant c'était pas gagné.

C'est donc après être passé par Orly et Charles-de-Gaulle (alors qu'il existait un vol menant directement à CDG, gg les gars), puis par Helsinki, dont l'aéroport, rempli de Moomins, est aussi simple d'accès que celui de Miami, que je me retrouve à Oulu, plus au nord de la Finlande.



La première épreuve quand tu as réservé une chambre de l'établissement Home's consiste à la trouver. Une fois à Saaristonkatu, la rue où se situe le siège, tu pourras récupérer ta clé à n'importe quelle heure, rangée dans un minuscule coffre-fort dont le code t'aura été expédié par mail et sms. Ensuite il faudra que tu sois capable de trouver l'immeuble où se situe ton appart', car ce ne sont pas des hôtels mais bien des appartements disséminés au milieu de logements occupés par les habitants de la ville. L'appartement Home's est équipé d'une grosse télévision, de deux lits, d'un réfrigérateur, d'un coin cuisine complet et d'une salle de bain vraiment spacieuse (mais par contre pas de baignoire en vue mon capitaine).
Petite publicité mensongère, les logements sont décrits comme étant à moins de 800 mètres du siège social, c'est plus d'un kilomètre que j'aurai parcouru dans la fraîcheur du soleil d'une nuit estivale.
Notons enfin qu'il ne semble pas y avoir de renouvellement des produits par l'agence, en témoigne ce gel Dove et ce savon liquide complètement massacrés, ces restes de nourriture fort peu engageants dans les placards et le réfrigérateur.
Minuit
Les affaires posées, il est déjà dans les 23 heures et on aimerait tout de même faire un dîner convenable, car on ne peut pas dire que le snack hors de prix (mais d'assez bonne qualité, ne médisons pas inutilement) de CDG fût suffisant pour tenir plus d'une demie-journée.
La seule solution raisonnable à cette heure tardive est, n'en disconvenons pas, de trouver un McDonald's.
Non, vraiment. Tout est fermé, tout semble mort, qui d'autre a une chance d'être ouvert à une heure aussi avancée ?
À peu près à un kilomètre de Rautionkatu (la rue où je loge), ce McDonald's aura probablement été, de tous ceux que j'ai fait à travers le monde, le plus surprenant jusque-là. De nuit, certains produits du menu ne sont plus disponibles. Les frites sont sursalées, l'eau, glacée, est servie dans un gobelet dans la même quantité qu'un coca (j'en veux toujours un peu aux McDo français de ne servir que de l'eau en bouteille oui, enfin c'est toujours mieux que les Quick, KFC et autres Burger King ligués pour servir la même Vittel dégueulasse) ; bonne surprise, on peut avoir des bâtonnets de fromage fondants (ici à la mozarella), et c'est vraiment délicieux.
J'aurais voulu un happy meal car une fois de plus je me retrouve dans un pays qui propose des cadeaux badass ; en l'occurrence du Super Mario de très bonne qualité. La dernière fois c'était Cut The Rope en Italie. Faut-il que l'enseigne aille mal en France pour ne toujours pas avoir fini avec les Skylanders immondes et les Pet Shop de mauvais goût... Pas de happy meal dans l'immédiat, absent du menu de nuit.
Concernant les burgers, ils sont aussi très salés. Ça n'arrache pas autant que les frites, mais McDo n'est clairement pas l'endroit où manger en Finlande si vous faîtes de l'hypertension. En revanche, ils sont tellement chauds que le fromage fond et coule. Niveau cuisson ça aura été le meilleur burger de ma vie - et j'ai mangé pas mal de burgers "gastronomiques".

Mardi matin, direction Sale, la supérette la plus proche. On s'en doutait, on le constate : le prix de la vie en Finlande est élevé. Un peu plus d'une vingtaine d'euros seront nécessaires pour se procurer un peu de nourriture, dans un magasin qui ne vend apparemment pas d'eau plate et dont les sandwichs coûtent déjà une fortune !
Mais les sandwichs au renne sont une bonne surprise, car il y a un réel rapport qualité-prix : Une quantité impressionnante de garniture remplit le pain, et l'association de la viande fumée de renne avec des poivrons, de l'ognon (oui j'ai écrit avec la nouvelle orthographe, tu vas faire quoi) et de la mayonnaise rend vraiment bien ! Comparons avec ce qui est comparable : C'est le meilleur sandwich de supermarché que j'aie mangé.

En marchant dans Oulu, on passe devant des supermarchés plus grands, avec de meilleurs prix. Le principal objectif est cependant tout trouvé : On a besoin de vélos. Les rues finnoises, larges et carrées, sont plus que partout ailleurs pensées pour le cycliste, et si l'on dit souvent que les Pays-Bas sont le pays du vélo, ce passage à Oulu m'aura convaincu qu'il existait d'autres endroits pouvant largement prétendre au même titre.
Pyörä-Suvala semble le meilleur compromis pour mettre la main sur un vélo à Oulu. Situé dans une grande zone commerciale, ce magasin fait aussi location, contrairement à son concurrent Intersports. Un autre magasin de vélos a apparemment autrefois existé dans la même zone mais est dorénavant fermé.
À titre informatif, un vélo dans cette boutique coûte en location 20€ par jour, 50 par semaine (ce qui rend la location pour une semaine rentable si vous en avez besoin pour trois à six jours), et ce magasin, situé à l'adresse Lekatie 2, n'est pas ouvert le samedi après 14 heures.
Difficile en tout cas de se retrouver dans un espace aussi grand (Oulu fait environ 200 fois l'espace de Rennes pour une population légèrement inférieure), heureusement Google Maps intègre une fonction vélo. Ayant traversé la zone industrielle un peu morbide (bien que pas très loin du centre-ville) où se situe l'appartement, après une pause dans un bar (où l'habitant finnois se retrouve avec ses potes pour brailler tel un viking en buvant sa bière hors de prix ou parier son argent dans des machines à sous pendant que la télévision finnoise montre des gens qui tentent avec plus ou moins de succès de revivre l'âge de pierre), on se retrouve soudain dans des espaces verts incroyables, où la nature sauvage côtoie l'usager de façon assez harmonieuse. Ce ne sont que chemins verts et routes droites, jusqu'à ce moment où deux ponts coupent la mer Baltique, nous emmenant à la plage où se situe un premier arrêt gastronomique : Le Ravintola Nallikari.

A noter : Nallikari est avant tout, comme on l'apprendra un peu plus tard, le nom de cette île reliée au continent par plusieurs ponts, île qui forme un gigantesque espace naturel, et est donc particulièrement propice aux promenades en vélo.

Avant d'entrer dans la grande bâtisse, on monte ce qui ressemble de loin à un phare mais est en fait surtout un beau point de vue sur le gigantesque océan (dont l'eau n'est pas si froide, en fait)




Comme la vie en Finlande, la nourriture est hors de prix. Amateurs de café vous voilà prévenus : Un café, ça coûte presque 10 euros. Oui.




On a donc misé sur le plat finnois le moins cher possible de la carte, du sauté de rennes sur une purée de pommes de terres, rehaussé d'airelles glacées au sucre, et avec des cornichons. Ça n'a pas contribué à changer mon avis sur ces horreurs de cornichons, mais en dehors de ça et du prix quelque peu alarmant, ce fut délicieux. Je commence à me demander ce que la bouffe finnoise a fait au monde pour que les gens la trouvent si infecte.

Notons qu'on aura eu droit à ce pain noir très prisé de la population locale - on comprend vite pourquoi ! - agrémenté de beurre. Pas du beurre demi-sel comme dans tous les endroits civilisés (mort au beurre doux), du beurre incrusté de cristaux de sel. Ce peuple a un problème avec le sel. Ils aiment les fruits rouges aussi, ce qui n'est pas anormal étant donné que c'est ce qui pousse le plus sur les sols du nord ; et ils sont aussi friands de glace, en témoigne le délicieux sorbet à la framboise dégusté en dessert. Il faut dire qu'une boule de glace à l'unité, c'est le seul dessert abordable, en fait.

Il faut toujours consacrer une journée à la recherche d'informations et, pourquoi pas, de souvenirs. Trouver des souvenirs est très dur à Oulu, car malgré tous ses attraits, la ville ne semble franchement pas portée sur le tourisme - Et après tout, tant mieux, c'est un changement raffraîchissant après deux voyages consécutifs dans des villes portant tout leur poids sur ce business. Les cartes postales, ne représentant quasiment que des vues d'hiver, sont des denrées rares et coûtent un euro pièce. Pas l'ombre d'un magnet pour réfrigérateur, ce qui est plutôt étonnant quand on est généralement habitué à croiser des boutiques qui en vendent à chaque coin de rue où que l'on aille. Cela étant dit, si vous mourrez d'envie d'en trouver, sachez que la boutique Aitra Puttiiki en vend. C'est la première maison rouge sur le port, à l'adresse Aittatori 12.

Ces maisons rouges-là

Pas forcément beaucoup de souvenirs, certes, mais des échanges toujours intéressants avec l'habitant finlandais, que ce soit avec le secrétaire de la mairie, la conseillère de l'office de tourisme, ou avec cette vendeuse dont le mari est parti à Paris pour l'euro, à qui l'on explique que c'est tellement mieux de découvrir une ville vraiment finnoise plutôt que la capitale Helsinki, bien trop faussée dans son authenticité par son statut de capitale cosmopolite.

Revenant dans des endroits traversés la veille, on en profite pour découvrir avec stupéfaction que certaines rues se rejoignent. On croise plusieurs fois les mêmes personnes dans les rues, malgré plusieurs kilomètres avalés en vélo, et on fait quelques pauses salvatrices dans l'un ou l'autre espace vert.


Et puis on croise des boutiques de jeux vidéo et de mangas/comics. L'occasion de voir un peu si les finlandais s'intéressent à ces domaines.
Pour les mangas, ils ont du Pokémon Adventures d'import américain, mais à 12 euros le volume autant aller directement sur Amazon en fait. Peu de comics intéressants, dommage. Pour en revenir aux mangas le finlandais en général a surtout tendance à lire des titres très connus (One Piece, Naruto, Bleach), et des titres parlant d'animaux.
Du côté des jeux vidéo, ils oscillent entre prix abusés pour de l'occasion (on en parle des deux Professeur Layton vs Phoenix Wright à 40 et 50€ dans le même Gamestop ?) et prix ridicules pour des jeux excessivement mauvais (95 centimes le Schtroumpfs Dance Party sur Wii, même si j'avoue que je l'aurais pris si on m'avait payé, 3€95 pour un Epic Mickey 3DS). J'aurais aimé trouver un Freakyforms Deluxe pour le revendre une fortune sur eBay, mais il faut supposer qu'en Finlande aussi on sait que ce jeu a subitement eu une grimpée de valeur ces derniers temps. Bon, je repars quand même avec un porte-clés Marvel en soldes et un cahier de textes Minions gratuit. Je déteste les Minions, mais c'est gratuit, au pire tant pis je le donnerai à un enfant qui pleurera quand il découvrira qu'il doit apprendre le finnois pour en profiter.

Rien de bien notable pour la nourriture vu le prix toujours aussi peu abordable des restaus traditionnels finnois, et aller manger asiat' ou italien ce n'est pas vraiment le plus adéquat à faire en Finlande si vous voulez mon avis. Au passage, pour le midi, le supermarché K s'est révélé bien plus fourni que la supérette Sale de la veille, avec de bien meilleurs prix. On apprécie ! 




Les forêts d'Oulu sont beaucoup trop inaccessibles. C'est plus de 100 euros de taxi, un bus passant très peu pour à peine se rapprocher, ou à la limite une heure de vélos. Faute de mieux, on décide de visiter Kiiminki.
Petit village qui s'est rattaché à la commune d'Oulu en 2013, Kiiminki est plus proche que jamais de la nature. Plus paumé aussi. L'église en bois construite en 1760 est probablement magnifique, mais elle est fermée. C'est en compagnie de dizaines de moustiques énormes et affamés que l'on parcourt un cimetière (contenant un petit mémorial pour les soldats disparus en 1943 et 44), puis que l'on tente de s'enfoncer dans ce qui ressemble à une forêt, en vain car il n'y a aucun endroit praticable.

En revenant sur Kiiminki on aperçoit des gens sortir d'une boutique. On entre, c'est un de ces bazars qui rachète et revend toutes sortes d'objets, de l'antique VHS à l'écharpe en laine en passant par les farces et attrapes.
Croyez-le ou non : Ocarina of Time, 25 euros. The Adventure of Link, 65 euros. Un Game and Watch au même prix. Une Xbox, 25 euros. Il y a même une Commodore 64, et des tonnes de classiques de la NES, Nintendo 64 et Super Nintendo (Castlevania premier du nom, Double Dragon, Donkey Kong 3, Shinobi, Super Mario All Stars...) à faire crier de joie tout collectionneur. Je suis reparti avec Mario Kart DS en multi-5 (avec boîte et livrets s'il vous plaît) pour 12€50.

Retour à Oulu par le bus (un trajet vers ou depuis Kiiminki, se trouvant à l'extérieur de l'agglomération, coûte 5€80), et nous revoilà dans les artères commerçantes de la ville. Le moment est choisi pour entrer dans le grand centre Stockman, pour y observer tout l'art du design à la finnoise ; et aussi l'épicerie la plus férue de nourriture étrangère visitée jusque-là.

Sur la route de Nallikari, Sokeri - Jussin Kievari est une expérience à part entière. Plus abordable que le restaurant fait quelques jours auparavant, c'est dans l'ambiance scandinave la plus authentique imaginable que l'on dégustera du corégone frit, cuisiné de la même façon qu'une sardine mais au goût légèrement plus prononcé. On nous apporte du pain et du beurre, doux cette fois ?? Mais à la table derrière, une guide touristique finlandaise explique à des touristes allemands qu'il est d'usage de saler soi-même le beurre. Je saurai dorénavant quoi faire quand un normand me proposera son horrible beurre de baratte.




Tentative le lendemain midi de concevoir des sandwichs avec des produits bien finnois. Si les tranches de fromage fumé et le Kallen, crème d'oeufs de poisson très prisée par l'habitant, donnent effectivement un goût assez unique au sandwich, le sel et le fumé cachent totalement la présence d'autres ingrédients. Retour ensuite dans des endroits déjà visités les jours précédents, malgré une pluie un peu pénible qui avait déjà alourdi la journée de la veille et des travaux empêchant une circulation convenable à énormément d'endroits. Bon.

En soirée (enfin "en soirée", peut-on vraiment parler de soirée lorsque le soleil ne se couche jamais de l'été en ce pays du soleil de minuit), le ciel se dégage, et, au lieu des 9° qu'on avait eu en début de semaine, on passe brutalement à une température de 19. Après une journée passée à pédaler, ça fait mal.


Vient le moment de rendre les vélos. Deux kilomètres nous séparent de la boutique - Pas grand chose, mais le trajet est rendu difficile par un pneu dégonflé la veille au soir.
Une fois les vélos rendus, on entreprend de parcourir ces deux kilomètres à pied. On croise un parc, dans lequel une petite famille fait prendre l'air à son énorme chien de chasse. On entre dans ce parc.

J. est reporter photographe. Il nous emmène chez lui, nous dit qu'on serait les bienvenus à loger là si on venait à revenir à Oulu. Il nous montre un documentaire qu'il a réalisé pour la télévision finnoise et qui sera diffusé en juillet, qui traite des habitants des bidonvilles de la Sierra Leone. On le reverra dimanche, car il nous emmènera voir des marécages.

Antoine de Maximy, sois fier.

On se retrouve de nouveau en centre-ville, cette fois par bus, avec la ferme intention de visiter un musée. On visite avant toute chose la grande tour jaune sur les conseils de J. C'est bien la cathédrale de la ville, et, le hasard faisant bien les choses, un violoniste et un pianiste sont en plein concerto.



Le musée de l'histoire d'Oulu, qui fut fondé en 1896, est franchement très complet. Préhistoire, structure de la ville, fascinants objets de la vie de tous les jours ou d'époques révolues, tout y passe !






Sur les quatre niveaux que compte le musée, il est intéressant de noter que le sous-sol comporte, outre une expo non permamente (cette fois sur le sport, en l'honneur des jeux olympiques et dans une moindre mesure de l'euro), toute une partie dédiée aux enfants, avec de petits personnages animaux qui mettent remarquablement bien bon nombre de situations en scène. 




On sort à la fermeture, alors que la cathédrale juste à côté sonne les cinq heures, et, après un petit détour dans les commerces, occasion de croiser un concert doublé d'un défilé de mode, on reprend le bus, direction Rautionkatu.

Ne sachant pas trop où placer ça, autant en parler ici : Comme toujours depuis 2012, j'ai ma 3DS sur moi où que j'aille, histoire de profiter de la fonction Streetpass qui permet de capter les données d'autres possesseurs de la console. Outre une saint-pétersbourgeoise à Helsinki et un bon nombre de personnes ne jouant qu'à Pokémon (sérieusement les gens, ça vous écorcherait d'activer la place Mii Streetpass ?), il aura fallu attendre quasiment la fin de ces quelques jours en Finlande pour croiser deux uleabourgeois (tu te sens tout de suite plus intelligent maintenant que tu connais ce gentilé avoue) et une laponne. Chose intéressante, ces trois rencontres ont eu lieu le même soir !

Pas de marécage dimanche, mais notre photographe, armé de sa caméra Hasselblad (modèle suédois de haute volée, le genre de truc qui résista à la guerre du Viet-Nam), nous entraîne à Turkansaari, musée de plein air ouvert uniquement l'été, qui préserve en l'état un authentique village d'autrefois.


















On y apprend que la Finlande est à l'origine de la plupart du goudron utilisé en Europe, on y voit énormément d'objets d'époque (incluant d'énormes traîneaux), un authentique piège de chasseur, et l'on y déguste du lohikeitto - la soupe traditionnelle au saumon finnoise - avant de retourner se faire harceler par les moustiques.



Les moustiques. Parlons-en davantage. Les moustiques scandinaves semblent s'être adaptés à la vie difficile de ce pays au climat si particulier. Énormes, c'est en nuages qu'ils tentent de trouver le moindre endroit pour s'accrocher et pomper la moindre goutte de ton sang, même quand tu te munis de produit répulsif, ce que tu ferais bien de faire si tu envisages d'affronter la nature hostile de ce pays et ses moustiques vikings qui pullulent l'été.
Et le finlandais a l'air de s'en foutre.


Le séjour touche malheureusement à son terme. On prend le bus pour l'aéroport d'Oulu afin d'y passer la nuit, car l'avion décollera à 5h55 du matin, rendant absolument impossible toute option (le taxi a son prix, la marche c'est minimum 2 heures 30 non négociables).
Ayant auparavant passé deux nuits abominables dans des aéroports (respectivement Montréal et Amsterdam), laissez-moi vous le dire : Oulu est le meilleur aéroport du monde pour passer une nuit. Pourquoi donc me demanderez-vous ? Mais pour ça :


Je rêve. Trois énormes matelas avec un support où poser la tête, plein de prises électriques, et l'aéroport est désert. Bien sûr un téléviseur diffuse le match France-Suisse en direct, mais ce n'est pas comme si des supporters fous allaient brailler ici ! Et puis 0-0 quoi.

Le retour se serait passé à merveille sans ce contretemps à Paris.
Imagine ça : Il y a deux aéroports à Paris ; Orly et Roissy Charles de Gaulle. C'est environ une heure de trajet entre les deux, si tu prends la navette qui te coûtera 21 euros pour le trajet. On l'a déjà fait à l'aller, c'est toujours aussi pénible au retour : Quelle est la logique qui peut pousser des êtres doués de raison à proposer des vols aussi peu pratiques, vous imposant de surcroît de repasser des contrôles de sécurité ?
Toujours est-il qu'arrivés à CDG il nous fallait prendre la navette pour rejoindre Orly, et les trois heures et demie d'attente seraient assez vite mangées, ainsi que nos petits billets verts.

Problème technique. Vol annulé. Reporté à Orly. Et, bien sûr, on ne l'apprend qu'à CDG.

On nous offre heureusement des tickets pour un déjeuner (enfin... La standardiste maugréera qu'ils auraient pu nous donner plus), des tickets pour reprendre la foutue navette, et les tickets d'avion, qui nous permettront d'arriver à 18 heures plutôt qu'à 14. Comme si ça ne suffisait pas, il s'avère beaucoup plus compliqué qu'à l'allée de s'y retrouver dans cet aéroport gigantesque, où les horaires des navettes dépendent de la circulation parisienne (!), et où on t'encourage à faire intégralement le processus d'enregistrement de ton bagage, plutôt que de les confier à des employés qualifiés !
Si Oulu est le meilleur aéroport que j'aie visité, Paris se classe, avec Madrid, parmi les pires.

C'est tout de même l'heure de rentrer, mais on se retrouvera probablement en février pour le round 2. Car si la visite estivale d'Oulu était riche d'enseignements, il ne fait aucun doute que l'hiver, ses ours et ses loups dans les forêts, nous donneront de nouvelles choses à voir, probablement plus spectaculaires encore.

DanganRonpa 3

$
0
0
Suite au succès, bien mérité, de la franchise DanganRonpa sur les consoles Sony puis sur PC, on nous offre, au travers d'un anime séparé en deux arcs, la fin tant attendue. Adaptation ratée ou pari tenu ? La question pouvait se poser, après un premier anime DanganRonpa somme toute fort peu intéressant. Que l'on se rassure tout de suite : DanganRonpa 3 tient ses promesses, et bien plus encore. Mais c'est au prix d'une condition sine-qua-non : Connaître les trois opus du jeu vidéo sortis jusqu'à présent. Et ça inclue, vous l'aurez compris, l'exclu Vita : Another Episode.
DanganRonpa 3 se divise en deux arcs. L'arc du futur tout d'abord, suite directe de DanganRonpa 2. L'arc du désespoir ensuite, préquelle à DanganRonpa 1. Ces deux arcs sont diffusés simultanément, et sont pensés pour pouvoir être visionnés, de préférence, dans leur ordre de diffusion.

Commençons par nous attarder sur les openings et les endings. Ils sont... Tous très bien, vraiment. L'opening de l'arc du désespoir, plus calme, renverra peut-être davantage à l'ambiance détendue du premier opening de DanganRonpa 2. Les endings sont somme toute corrects, mais, tout comme le dernier op évoqué ici, ne font absolument pas le poids face à Dead or Lie.
Je... Je ne retiens pas mon admiration face à cet opening, qui est véritablement la meilleure chose jamais arrivée à DanganRonpa. A écouter, écouter et surécouter en version longue comme en version courte. C'est juste magnifique. Voilà, ça devait être dit.




L'arc du futur place Makoto Naegi dans une situation fort peu confortable. S'il est accusé par ses pairs de la Future Foundation d'avoir précipité les évènements de DanganRonpa 2 (Ne vous plaignez pas qu'il y a du spoil, vous étiez prévenus d'entrée), il n'a guère le temps d'opposer ses arguments, puisqu'immédiatement après, Monokuma piège la quinzaine de personnes présentes dans leurs propres locaux en les invitant à s'entretuer.
Si l'on aurait pu craindre des facilités scénaristiques, chaque épisode, riche en révélations et autres coups de théâtres, parvient à maintenir une certaine dynamique. Le début de l'anime peut grossièrement se résumer à une gigantesque course-poursuite assez chaotique, avec des combats qui ne dépareilleraient pas dans un shonen. L'arrivée assez rapide du mastermind parvient cependant à maintenir l'attention, et, alors que nous sommes actuellement arrivés au milieu de l'intrigue, le climax semble déjà atteint - Mais il ne fait aucun doute que je me trompe.
L'arc du désespoir nous permet d'explorer davantage le passé des personnages de l'arc sus-cité, mais aussi des personnages de DanganRonpa 2. La première partie ressemble davantage à une parodie de tranche de vie lycéenne, mais l'ambiance DanganRonpa reprend vite le dessus, et les moments graves s'enchaînent, à un rythme cela dit beaucoup plus posé. Comme pour l'arc du futur, l'arc du désespoir surprend en enchaînant, en deuxième partie, sur ce que finalement tous les spectateurs voulaient voir depuis le début... Mais je n'irai pas plus loin à ce sujet.



Les deux animes profitent d'une animation de qualité exceptionnelle : C'est le même niveau d'excellence que les courtes cinématiques en 2D d'Another Episode. Cela est mis en exergue par un style graphique toujours aussi efficace. C'est magnifique, et si l'on aurait pu craindre que l'arc du futur se résume en combats inutiles, il faut bien avouer une chose : Lesdits combats, correctement égrenés et suffisamment diversifiés pour ne pas lasser le spectateur, sont beaux.
On pourrait croire que la direction artistique a opté pour du sang rouge en regardant l'arc du futur, ce qui serait contraire à l'esprit de la licence. Le sang est pourtant bien rose, et ça me permet d'applaudir au passage les effets d'ombre et de lumière parfaitement maîtrisés, ainsi que les effets de reflet sans aucun faux-raccord.

L'ambiance est travaillée. Vous allez vous sentir comme dans les jeux, vraiment. Il est peut-être juste simplement dommage que Monokuma n'apparaissent pas plus souvent. Bien sûr, il est plutôt logique, suite aux évènement d'AE, qu'il n'y ait plus vraiment de robots Monokuma dans les parages ; mais enfin, c'est tout de même dommage que l'ours soit aussi effacé.
Gros point fort, la découverte macabre des corps parvient à conserver le même effet que celui utilisé par les jeux de la série, ça on apprécie.

DanganRonpa 3 est un chef-d'oeuvre. Il est juste dommage que ce soit un chef-d'oeuvre élitiste : Jouer à DR1 et 2 n'est en effet pas suffisant pour apprécier cet anime à sa juste valeur, le spin-off Another Episode se révélant d'importance équivalente - et après tout tant mieux, la fin d'AE n'étant guère satisfaisante en soi.
Il me reste donc assez logiquement à vous recommander de jouer aux jeux si ce n'est pas déjà fait - si AE reste une exclu Vita, DR1 et 2 sont sur Steam depuis peu - et, une fois cela fait, de foncer sur ce double anime, qui saura efficacement combler tous les trous des jeux tout en maintenant l'atmosphère et l'humour cynique chers à la série.

Et dire que pendant ce temps, Dragon Ball et Ace Attorney se font cracher à la gueule...

Pixel Paint

$
0
0
Anciennement exclusivité de la Wii U, Pixel Paint vient de débarquer sur l'eshop de la 3DS pour quatre petits euros. Encore une exclu en moins pour la Wii U - à qui il ne va bientôt plus rien rester pour pleurer -, mais est-ce réellement une aubaine pour les amateurs de pixel-arts ? Analyse.

L'ouverture de l'application est sobre. Ecran titre en haut, menu en bas. Le menu, soyez-en averti, est épilleptique, avec ses couleurs qui changent dans tous les tons. La personne qui a fait ça devait être bourrée.

Trois options s'offrent à nous : "Create", "Load" et "Controls". Un tour dans l'aide du jeu m'apprend également qu'on ne peut pas sauvegarder plus de 100 pixel-arts à la fois et que, lorsqu'elles sont postées sur Miiverse (car c'est là l'un des plus grands intérêts de l'application, poster ses créations sur Miiverse) ou sauvegardéecs sur la carte SD, les oeuvres sont redimensionnées d'une façon uniforme. C'est bon à savoir.

AAAAAAAH ! MES YEUX !!

Parlons tout d'abord des contrôles, expliqués assez simplement. Vous vous en doutez, c'est au stylet que vous allez dessiner. Ni le zoom, ni la pipette ne sont intuitifs à première vue - en fait je pensais qu'il n'y avait aucune pipette jusqu'à ce que je rejette un oeil au menu Contrôles, qui m'a détrompé. Dans les deux cas vous devez utiliser L ou R, combiné avec le pad pour le zoom, le stylet pour la pipette. Certes, tous les boutons sont utilisés en dehors de cela, mais on aurait peut-être apprécié une fonctionnalité pour personnaliser davantage l'utilisation des boutons : B permet d'accéder au menu, exactement comme le bouton Start. Y permet d'annuler une action (le nombre d'annulations est cependant très limité), A de refaire. Pour ma part, j'aurais aimé pouvoir annuler avec B (c'est plus intuitif), et, pourquoi pas, donner à Y les fonctions "Annuler" et "Pipette". Ma 3DS actuelle fonctionne parfaitement, mais j'ai toujours un peu peur pour les boutons de tranche, ayant perdu l'usage de ceux de quasiment toutes mes consoles à deux écrans précédentes. On aurait aussi pu utiliser le circle pad pro pour permettre une fonction "zoom" directe. C'est dommage de ne pas proposer de supplément aux consoles bénéficiant de cette option, alors que des jeux comme SmileBasic le proposent.



Poursuivons, du coup, avec l'outil de création en lui-même, qui est la seule source d'amusement du soft - au moins on ne nous ment pas sur la marchandise.

Tout d'abord, vous devez savoir qu'il n'existe que cinq formats de pixel-arts : 20x15, 40x30, 80x60, 160x120 et 320x240. Rien de bien problématique, les pixel-arts n'étant en général pas forcément gourmands en place, et au pire si vous voulez faire du dessin plus "conventionnel" vous prenez le format 320x240 et vous dessinez sans vous préoccuper des pixels.
Si les deux premiers formats s'ouvrent sur une grille servant à vous aider à placer vos pixels, ce n'est pas du tout le cas des autres qui, beaucoup plus grands, ne font apparaître la grille que lorsque vous zoomez.



En guise d'outils, on nous propose de composer avec un crayon, un pinceau, une gomme. La taille de ces outils peut être ajustée pour occuper de 1 pixel à une énorme partie de l'espace disponible. Outre la fonction trait, le soft propose également rond, triangle et rectangle pleins.
Les deux options suivantes sont Fill et Replace. La première est un pot de peinture. La seconde, dont je n'avais pas compris l'utilité jusqu'à ce matin, permet littéralement de remplacer les instances d'une même couleur par une autre, fonction capitale qu'il aurait été dommage de ne pas avoir sous la main.
"Copier" fait exactement ce qu'il promet. "Couper" s'apparente davantage à une fonction "Déplacer", quoi qu'il en soit ça reste efficace et vous permettra de corriger bon nombre d'erreurs.

En bas de la zone d'outils - qui peut être cachée d'une pression sur le bouton X - se trouvent les palettes.
On ne peut pas dire qu'il y ait de limitations. Pour permettre aux plus exigeants de faire des pixel-arts respectant des restrictions, 8 palettes différentes sont proposées. Si les deux premières sont en noir et blanc (la première utilisant des teintes plus proches des jeux Game Boy), les autres proposent un peu plus de choix. La dernière palette disponible, "True color", propose l'intégralité des spectres de couleurs existants.

Au moins on peut faire des cartes Pokémon

Pour 4 euros, nous avons donc là un outil plus que complet - malheureusement il va maintenant me falloir évoquer ses défauts.

Tout d'abord, l'enregistrement des pixel-arts. De qui se moque-t-on ? Déjà, le partage sur Miiverse n'est pas facilité par le fait que les fichiers se transforment en jpg compressés - et le jpg c'est la mort du pixel-art ! S'il n'y avait que ça. Le jeu permet d'enregistrer ses créations sur la console - ce qui, ne nous leurrons pas, est une excellente initiative puisque le jeu ne permet pas de sauvegarder plus de 100 créations. Problème : Le format reste JPG, le résultat reste compressé. En somme, pour récupérer la moindre création dans un format potable, il vous faudra pirater votre console. Moyen moyen...
L'outil de création n'échappe pas non plus à quelques critiques.
D'une part, il aurait été appréciable d'avoir une option transparence, quitte à ce que tous les éléments transparents soient remplis une fois le pixel-art créé, car les fonctions "couper" et "copier" prennent tout, y compris les pixels de fond qui vont gentiment se superposer si vous voulez faire un décalage ! Bon, ça on le prend en compte et on s'en sort, mais du coup ce n'est pas très pratique.
D'autre part, pourquoi n'y a-t-il pas de fonction permettant de retourner la zone copiée ? Cette option éviterait tellement de prises de tête ! Beaucoup de pixel-arts utilisent des principes de symétrie, et il est dommage de devoir refaire intégralement une zone qu'on a déjà faite juste parce qu'elle est dans l'autre sens !

Et puis, il est dommage, pour un programme requérrant de la précision, que le stylet ne réponde pas parfaitement. Même zoomé à fond, vous aurez du mal à viser juste - Heureusement qu'il existe un bouton annuler, sinon ce serait un pur et simple enfer.

Enfin, concernant les couleurs, si toutes les couleurs possibles et imaginables sont bien disponibles, la façon de sélectionner une couleur n'est pas forcément des plus pratiques. On regrettera à ce titre l'absence totale d'utilisation des valeurs RVB, qui aurait largement pu être implémentée - après tout le jeu utilise bien un clavier pour permettre d'enregistrer ses créations.

Un petit mot sur la musique : Il n'y en a qu'une seule. Elle n'est pas désagréable pour autant mais on comprend aisément qu'une option permette de la mettre sur "Off".

Mais à qui s'adresse ce programme du coup ?

A tous ceux qui aiment dessiner. A tous les amoureux du pixel-art, et à tous ceux qui voudraient partager sur Miiverse. Malgré ses défauts, l'outil reste très puissant, et je ne comprends pas ce qu'une chose pareille faisait en exclu Wii U alors qu'elle avait dès le départ tout pour faire un bon titre 3DS - Un peu comme Super Mario Maker, mais je digresse.
Tel qu'il se présente, Pixel Paint est exactement ce que son titre décrit : Un Paint du pixel. En dehors du menu "Controls" et du manuel, rien ne vous indiquera comment devenir du jour au lendemain un Picasso du pixel-art, donc si vous n'y connaissez rien en la matière, je ne sais pas si vous vous amuserez.

Voilà. Si ça vous convient, vous pouvez foncer, c'est pas cher et ça fait le café.

Dan the Man

$
0
0
En 2010, les studios d'animation Joho réalisent cet assez drôle court métrage, mettant en scène Dan the Man, héros d'un hypothétique jeu de plates-formes/beat-em-all.



Le temps passe et, à titre personnel, je ne revois plus le studio Joho - du moins jusqu'en 2014, date à laquelle, pour promouvoir l'excellent jeu mobile Jetpack Joyride, ils réalisent cette truculente vidéo :



Ayant, soyons honnêtes, complètement oublié l'existence de ce studio entretemps, je ne fais pas le lien - d'autant plus que le compte qui a posté la vidéo n'est ni le compte des studios, ni celui de Halfbrick.

Et puis, il y a quelques jours, regardant machinalement l'app store, je découvre que Dan The Man... Vient de sortir en jeu mobile. Et apparemment, certains possesseurs d'Android l'ont depuis un peu plus longtemps.

Il va sans dire que je crève d'envie de voir en action the man, et potentiellement de vivre les mêmes déboires que notre héros il y a six bonnes années... Mais en fait, pas tout à fait. Car la première vidéo Dan the man a eu six suites, et que le mode histoire du jeu Dan The Man est décrit, purement et simplement, comme étant le stage 8.


A ce stade, je ne saurais que vous recommander le visionnage des stages 2 à 7, tout aussi excellents que le premier, et qui vous mettront parfaitement dans le contexte barré du beat-em-all fou et sans concession que je vais vous présenter aujourd'hui.

Dan The Man est un free-to-play. Cela veut nécessairement dire qu'il veut votre argent, mais que vous pouvez y jouer intégralement sans payer. Basiquement, le titre vous propose trois façons de payer :
- Acheter un unique personnage jouable en plus des deux persos par défaut, Barry, le héros habituel des productions Halfbrick
- Payer pour évincer la publicité
- Acheter des costumes pour votre personnage personnalisable. Ces costumes semblent de toute façon déblocables via le mode hebdomadaire.

À titre personnel, j'ai opté pour le bundle permettant de supprimer la publicité, et de jouer Barry. C'est une façon assez honnête de payer le jeu, et de toute façon les publicités sont si pénibles - C'est très simple, dès qu'elles ont une opportunité, elles poppent. Petit exemple : Des statues porteuses de télévision sont disséminées dans le jeu. Les briser vous octroiera un avantage - mais si vous n'avez pas payé, cet avantage ne vous sera offert que contre un visionnage de pub.
On pourrait s'en plaindre, c'est vrai, mais payer la suppression des publicités revient à payer, en somme, un jeu normal, et vues les qualités très engageantes du titre, je ne regrette pas une seconde mon achat.
Petite note, si vous souhaitez linker un compte Halfbrick/Facebook à votre partie, faites-le dès le début sous peine de risquer la suppression de votre première save.

Cela étant posé, tournons-nous à présent vers le jeu en lui-même.

Dan The Man propose basiquement trois modes de jeu : Le mode histoire, composé de 12 niveaux, le mode baston, composé de 30 micro-niveaux à objectifs, et le mode quotidien/hebdomadaire, qui propose cinq évènements par semaine, permettant d'obtenir des récompenses une fois les évènements terminés. Ces évènements sont très similaires à ce que vous pouvez avoir à faire dans le mode baston : Des mêlées de combattants, des courses au finish et autres combats de boss.



Le gameplay est assez simple : Dan court, saute, frappe. Il peut aussi lancer des projectiles. On regrettera peut-être de ne pas avoir plus de mouvements, lorsque le Dan de Youtube enchaînait les mouvements les plus insensés sans aucun problème. Dans sa folle course pour retrouver Josie qui le croit mort, Dan combat ennemis et boss de fin de niveau, tout en croisant des personnages à l'humour douteux tels que ce que l'on pouvait déjà voir dans les stages 1 à 7. Même le marchand du stage 1 est de la partie ! La prise en main suit et est sincèrement agréable, avec des commandes qui répondent parfaitement.

C'est avec Barry que j'ai tenté l'aventure. Barry est un peu différent des autres personnages du jeu - Dan, Josie et le personnage personnalisable - en ce sens où ses commandes sont très différentes. J'aurais aimé qu'elles soient un peu plus folles, le jetpack n'étant que trop peu de la partie, mais enfin, son gameplay n'en reste pas moins agréable. Il porte en permanence un fusil à munitions illimitées, ce qui peut parfois simplifier certaines phases de jeu. Je ne comparerai pas son gameplay à celui de Dan ou de Josie, ne les ayant pas vraiment testés pour le moment.

Les décors sont assez variés, même si on tourne toujours autour des mêmes thèmes, ce qui sert totalement la cohérence de l'intrigue. Vous visiterez, dans le désordre, une forêt, un château, ses égoûts, et diverses zones plongées dans le chaos et la confusion les plus totaux. Bien entendu, plein d'ennemis vous attendent, parfois dans des salles où il vous faudra tous les battre sans exception pour espérer poursuivre votre route.
La bande son du jeu est à l'image de la websérie. Dynamique et survoltée, totalement dans le ton, il serait franchement dommage de faire le mode Histoire sans en profiter. Les bruitages sont également à la hauteur.

D'ailleurs le jeu vit ! C'est incroyable ! Votre personnage, les ennemis, les PNJ "amicaux", tous ont des petits gimmicks qui le rendent tellement plus vivant, tout en étant totalement raccord avec l'humour de la série. Quand vous n'êtes pas à leur portée, certains ennemis consultent leur smartphone. Quand ils vous voient, euh... Ils vous montrent leurs fesses, entre autres choses.
Il n'y a pas que des ennemis dans le jeu. Il y a aussi des boss. Quatre boss pour être exact, qui vous feront passer un sacré mauvais quart d'heure. Si le premier est relativement aisé à vaincre, et si pour le second il s'agit avant tout de trouver la meilleure méthode, les deux derniers boss sont un chef-d'oeuvre de torture. Le boss du troisième stage se paye le luxe d'avoir trois formes, que vous devrez vaincre deux fois consécutives. Lorsque l'on constate à ce stade qu'il reste trois niveaux, on ne peut que prendre peur pour le niveau final... Et on a bien raison. Le boss final est un cauchemar. Pas aussi retors que l'horrible boss final d'un Undertale il est vrai, et toujours plus aisément atteignable qu'un boss de Megaman, c'est surtout sa seconde forme qui vous fera cauchemarder, avec ses affreuses attaques qui vous forcent à recommencer encore et encore.
Heureusement le jeu est ponctué de checkpoints, toujours honnêtement bien placés, de telle sorte qu'on ne rage pas trop non plus de devoir recommencer une zone. De même, lorsque vous commencez un niveau, vous êtes muni d'une potion qui vous immunise d'une première mort ; et les pièges de décor ne déclencheront jamais aucune mort subite.
On notera par contre que s'il est possible d'interrompre une partie pour revenir au menu et de retrouver son personnage au dernier checkpoint atteint, passer à la boutique d'amélioration des personnages signera une obligation pour vous de recommencer le niveau dès son début. A éviter, surtout lors des derniers niveaux, qui n'ont pas besoin de boss pour être déjà des cauchemars en eux-mêmes.

Dan the Man n'est pas non plus avare en cinématiques, qui viennent renforcer le scénario déjà bien établi. Elles sont dignes des vidéos, vous vous en doutez. Comme elles sont réalisées avec le moteur 2D du jeu, vous n'y verrez pas forcément Dan mais plutôt le personnage avec lequel vous faîtes l'aventure... La rencontre entre Josie et Josie, voyant Dan en face d'elle sera donc forcément une expérience perturbante à vivre.

Avec seulement 12 niveaux et un mode bonus relativement anecdotique, on pourrait s'interroger sur la replay value du titre. Seuls les complétionistes y passeront du temps, ainsi que les adeptes de high scores. De nombreuses zones secrètes sont à dénicher, et les high scores de chaque niveau sont séparés par personnage. De plus, le jeu fournit une longue liste d'achievements à débloquer, et, cerise sur le gâteau, offre des évènements hebdomadaires permettant de débloquer des objets de customisation gratuits.

La fin du mode histoire est à l'image des stages 1 à 7. Un peu prévisible quand on y réfléchit un peu, et pourtant, il fallait le voir venir.

Vue sa conclusion, ce stage 8 ne met pas un terme à l'épopée de Dan. Il n'y a donc plus qu'à espérer que Halfbrick nous ponde une suite, de préférence par mise à jour, car tel que le jeu est fait, j'aurais du mal à imaginer Joho retourner à l'animation pour le stage 9.
Gros bingo pour Halfbrick et Joho en tout cas, et on comprend aisément que le jeu se soit aussi rapidement propulsé au top des applications gratuites. Il ne lui reste plus qu'à détrôner l'HORRIBLE application de Jeremstar qui occupe la première place actuellement, et, alors, peut-être ce monde pourra-t-il être en paix.

Cher Professeur Kukui,

$
0
0
J'en ai vu des régions peuplées de Pokémon. Kanto, Johto, Hoenn, Rhode... Je n'ai pas aimé mon passage à Sinnoh, et ai sincèrement détesté Kalos, que j'ai quitté au bout de trois ou quatre villes parcourues, quant à Unys j'en ai d'assez bon souvenirs.
J'ai déménagé une fois supplémentaire, pour Alola, et laissé au vestiaire ma langue maternelle car dans un archipel inspiré d'Hawaii, j'imagine mal les gens parler français.

Et puis "Euphorbe" quoi. Vous portez le nom de l'arbre national d'Hawaii en japonais et en anglais, et pas en français ? Respectez-vous un peu, quoi. C'est comme le kahuna de l'île, Hala, il est bien sympa, mais quand j'ai appris que son nom se françisait en Pectorius... (et apparemment on dit "doyen" et "pokémon dominant" en français ? Ça les aurait tué de laisser "kahuna" et "pokémon totem" ? Bref une perte de sens considérable)

Lorsque je suis arrivé, j'ai vécu d'entrée des moments inoubliables, par le biais de cinématiques bien placées, et d'une narration comme jamais je n'en ai vu dans aucune autre région du monde des Pokémon, exception faite peut-être de Rhode.
Justement, le parallèle avec Rhode est évident d'entrée de jeu : Les combats sont rendus plus immersifs que jamais par des jeux de caméra extrêmement dynamiques et la présence, comme à Rhode, des dresseurs sur le terrain. Les différents endroits explorables profitent quant à eux d'une 3D tout aussi immersive, et je reste persuadé qu'une ville comme Samaragd aurait très bien pu exister à Alola.

Ce qui différencie Alola de Rhode, outre les domiciles et infrastructures plus réalistes que jamais (très peu d'habitations, finalement, ne comptent qu'une seule pièce, et chaque bâtiment visité a des meubles fonctionnels et réalistes, pas comme les cabanes dans les arbres pas fonctionnelles pour deux sous de Cimetronnelle), ce sont ses habitants : Déambulant un peu partout, ils donnent de la vie comme jamais aucune région du monde des Pokémon n'a pu se targuer d'en avoir.
J'ai aussi vraiment aimé les moments de pluie, où l'on sent bien l'atmosphère tropicale, et les combats sur l'eau, où l'ambiance estivale était particulièrement agréable. De façon générale surfer était agréable, dommage qu'il n'y ait pas plus de surfaces aquatiques à explorer ni de capacité Plongée - un comble pour un archipel !



Toujours est-il que, comme vos prédécesseurs avant vous, vous m'avez confié un Pokémon et un Pokédex. Cette fois pourtant, il n'a pas été question de battre des champions d'arènes, mais de réussir différentes épreuves, réparties sur les îles de l'archipel. Animées de façon extrêmement comique - ou, plus rarement, épique - ces épreuves étaient autant d'occasions de rencontrer des personnages bien plus hauts en couleurs que la majorité des champions croisés depuis les débuts de la série.
Chaque île est dirigée par un kahuna. Une fois les épreuves d'une île terminées, j'avais l'opportunité d'affronter le kahuna de l'île dans un duel au sommet. Alola propose sept épreuves pour quatre kahunas, comme vous le savez, soit une dizaine de spécialistes de types, qui chacun me donnèrent un Z-crystal, permettant d'activer les capacités Z de mes Pokémon - les types manquants restent pourtant représentés, ce qui donne à l'ensemble un très bon équilibre.

Je ne vous apprends rien bien entendu, il existe un cristal par type, et quelques cristaux liés à des Pokémon précis - il est d'ailleurs dommage que certains cristaux ne soient accessibles que par évènement Internet, à l'image de ce cristal réservé à Ronflex.
Chaque cristal permet de déclencher des coups surpuissants en fonction des coups appris par son propre Pokémon. Cette mécanique, bien mieux amenée que les stupides méga-évolutions de Kalos (qui font toutefois un retour furtif une fois l'aventure principale terminée), se révèle globalement bien plus agréable et intéressante à exploiter.

Comme toujours, mon périple fut l'occasion de rencontrer plein de monde, à commencer par une Team Skull plus bête que méchante - mais dont la base d'opérations fera sûrement date tant elle est magnifiquement travaillée.
Je suis aussi entré en contact avec la fondation Aether et sa présidente Lusamine (au passage quand on cherche Mina, l'une des spécialistes de la région, sur Google, et qu'on tombe en permanence sur des pages consacrées à Lusamine parce qu'elle s'appelle Elsa Mina en vf ça devient rapidement frustrant). Rien de bien notable à raconter au sujet de cette fondation qui se soucie du bien-être des Pokémon, sinon on m'accuserait de spoiler - mais je me permets tout de même de dire qu'ils ont de magnifiques thèmes musicaux.



Cela me permet d'enchaîner sur la musique - Alola propose probablement les meilleures musiques de la série Pokémon. Bien détachées, elles proposent une ambiance propre, totalement dans le ton des îles, et chaque lieu est un délice à explorer, chaque combat contre autre chose qu'un dresseur classique ou qu'un pokémon sauvage habituel une magnifique rupture orchestrale. Les seuls thèmes redondants restent les combats classiques, le Centre Pokémon (comme d'habitude quoi, et encore le travail est propre), et peut-être les thèmes de chevauchées, que pour le coup j'aurais aimé pouvoir désactiver totalement, car dans certains lieux ça pète totalement l'ambiance.

La chevauchée parlons-en. On m'a rapidement confié un pager, permettant d'appeler jusqu'à sept Pokémon différents pour m'assister, avec des fonctions autrefois réservées aux CS et objets rares. En dehors du fait que la chevauchée de Dracaufeu n'est qu'une CS Vol sans grande envergure, le reste se révèle particulièrement plaisant, et extrêmement facile à appeler qui plus est : Une pression sur le bouton Y mène au menu, et il est possible d'attribuer des montures aux flèches directionnelles, pour les appeler instantanément.

Le gameplay serait d'ailleurs parfait sans une fausse note que je reproche à chaque nouvelle aventure depuis que j'ai quitté Johto : Pourquoi, mais pourquoi n'avons-nous pas droit à un gameplay intégralement tactile comme en 2010 ? Est-ce trop demandé de pouvoir lâcher les boutons ? On pouvait à l'époque ! Par contre recycler des éléments sans grand intérêt d'Unys pour proposer un mode streetpass/spotpass avec encore moins d'intérêt, là aucun problème.



Le Pokédex est habité par un Motisma. Si pendant l'aventure il faisait des remarques assez sympas, les phrases bateau qu'il récite une fois l'aventure terminée sont, eh bien, trop bateaux.
Globalement le Pokédex est beaucoup moins pratique que les dex de Hoenn ou de Johto, en revanche on appréciera qu'il mette l'accent sur chaque nouveau Pokémon récupéré, y compris par évolution ou par échange. On appréciera aussi sa fonction GPS.
Pour en revenir aux échanges, le mode online est poussif comme jamais, et il est sincèrement dommage que, la région à peine accessible au grand public, des débiles patentés commencent déjà à pourrir le mode online avec des Pokémon générés par logiciel. Un jour faudra m'expliquer ce que ces résidus d'excrément, lie de l'humanité, cherchent à accomplir en injectant leurs déchets dans les équipes et PC des honnêtes gens. Je pense relâcher les deux shinys obtenus par échange miracle - Hors de question que je leur accorde le moindre crédit.

J'ai évoqué plus tôt les combats. Malgré du lag en combats par équipe (ayant fait l'aventure sur old 3DS j'espère une amélioration quand je reprendrai sur New), ils ont énormément à offrir. Les prises de vue dynamiques et la présence des dresseurs directement sur le terrain est un véritable bond en avant. Chaque classe de dresseur peut jeter des balls spécifiques, y compris des balls de Johto ! Dommage à ce titre qu'il soit si compliqué de trouver ces balls dans Alola - si on aime collectionner on les gardera précieusement au lieu de les utiliser. Allez, peut-être que le PGL permettra d'en obtenir davantage.


Au cours de mon aventure j'ai été en contact avec les fameuses Ultra Beasts, tant vantées par les campagnes promotionnelles. Ce n'est qu'après le générique de fin qu'on obtient une véritable opportunité de les affronter, dans un mode scénarisé qui n'est pas sans rappeler l'épisode delta d'Hoenn, mais offre tout de même beaucoup plus que ce dernier.
Si à ce stade il reste quelques lieux à explorer, on regrettera tout de même l'absence d'une cinquième île, tout comme on regrettera l'absence de mise à niveau vers le Pokédex national, alors qu'il est totalement possible de croiser des Pokémon ne faisant pas partie des quelques 300 espèces répertoriées à Alola, que ce soit par le biais du mode QR Scan ou entre les mains de certains dresseurs.

Un mot sur la difficulté : Contrairement à la génération précédente, le multi exp est équilibré. Ne pas le laisser activé serait une mauvaise idée - sauf pour les amateurs de farm intensif, mais bon, faut vraiment avoir du temps à perdre - car les adversaires sont plus sadiques que jamais, capables d'envoyer vos Pokémon au tapis sans aucune difficulté. Même certains totems se révèlent de formidables adversaires, alors qu'ils ne sont jamais plus de deux sur le terrain - car les totems, ainsi que les Pokémon sauvages, peuvent appeler de l'aide. Cette fonction, si elle rend certains combats incroyablement ardus, est une bien meilleure façon de faire que les hordes de Pokémon de la 6ème génération. Au passage on apprécie que les combats trio et rotatifs aient été totalement abandonnés, au profit du Battle Royale, un mode de jeu bien plus amusant.



Il me faut à présent évoquer le Poké Finder - Poké Scope en français. Cette fonction, digne successeur de Pokémon Snap, est plutôt bien implémentée, malheureusement une seule épreuve l'exploite. Pour le reste la fonction est assez anecdotique et enregistre systématiquement en jpg. Rien de bien gênant cela dit, ce mini-jeu restant un très bon moyen de varier les plaisirs - je cherche encore l'emplacement de Dracolosse.
J'évoquerais aussi les baies : Elles repoussent une fois par jour, ce qui n'est pas sans rappeler la seconde génération : Très bon point, d'autant qu'il est toujours possible de jardiner, dans un mode à part, à débloquer dans le totalement oubliable Poké Pelago, accessible par le menu.

J'aurais aimé proposer plus de screenshots personnels, mais bon : cette magnifique photo d'Osselait fera l'affaire

Avant de conclure, je n'oublie pas d'évoquer les possibilités presque infinies d'habillage personnel, qui permettent de se faire bien plus beau que le modèle par défaut, mais surtout de revenir sur les nouveaux Pokémon. Sur les 300 Pokémon disponibles, un peu moins d'une centaine de nouvelles têtes sont à débusquer, en incluant les ultra beasts, légendaires et formes d'Alola. Les nouvelles créatures sont vraiment très cools. Quelques ratés (l'évolution finale du starter feu est par exemple une horreur incommensurable, quel dommage quand la forme de base est si réussie !), mais globalement que du très bon.
Les formes d'Alola sont exclusivement des Pokémon de Kanto. On se sent donc un peu floué qu'aucune autre génération ne soit concernée, et que seule une poignée de Pokémon élus aient pu bénéficier de ce traitement.
Car les formes d'Alola sont, en soi, une excellente idée. Elles donnent un coup de jeune aux Pokémon concernés, en leur attribuant de nouveaux types vraiment intéressants, et les coups qui vont avec - mon coup de coeur va à Ossatueur, qui, s'il passe Spectre/Feu et obtient un redesign magnifique, peut très bien conserver l'immunité au type Électrique via le talent Paratonnerre.

Honnêtement, j'ai beaucoup aimé mon aventure à Alola. Malgré quelques lags et une séquence finale interminable, il est difficile de prendre en grippe une région aussi agréable et vivante, soutenue par une narration surprenante à plus d'un titre.

Je vous remercie donc, professeur Kukui, et espère vous ramener prochainement un Pokédex complet et, pourquoi pas, tenter l'arbre de combat si j'en ai le courage.

Cordialement

PS : Salutations au cousin du professeur Chen de ma part, même si sa présence n'a eu sur mon aventure qu'un impact assez limité

Retrouvez également mes lettres aux Professeurs Chen et Seko !
Viewing all 93 articles
Browse latest View live